Une étude en cours sur la filère lait sera soumise à cet effet au ministère de l'agriculture. Pour l'heure, l'Onil, selon le premier responsable de cet office, a mis fin aux perturbations relatives à 'approvisionnement en lait en sachet tout en maintenant son prix à 25 dinars Une étude sur l'élevage dans la filière lait est actuellement engagée par les institutions scientifiques, notamment l'Inra, relevant du secteur de l'agriculture. Elle sera bientôt soumise au ministère de tutelle pour approbation et/ou enrichissement. Ce travail a pour but de développer ce créneau (l'élevage) jugé important pour améliorer davantage la production laitière dans notre pays. Trois ministères, à savoir l'Agriculture, le Commerce et les Finances, composant le conseil d'administration de l'Office national interprofessionnel du lait (Onil), sont concernés par cette action. Le principe de cette initiative est de trouver une solution de rechange à l'importation de la poudre de lait par une production laitière. Il s'agit donc du développement de la collecte et de la production du lait cru. L'objectif est d'arriver à un équilibre entre l'intégration de la production du lait cru et l'importation de la poudre. Le directeur général de l'Onil, M. Mohamed Tahar Benyoucef, estime que l'office a réussi depuis sa création en juillet 2007, à stabiliser le marché du lait en sachet. Pour ce lait précisément, l'Etat maintient son soutien à raison de 16 dinars pour que le citoyen l'achète toujours à 25 DA le litre. L'opération d'importation de poudre de lait, effectuée en mars dernier, a été évaluée à 320 DA/ kg qui est rétrocédé aux laiteries à 159 DA/kg. Il faut préciser à ce propos, que la subvention englobe à la fois les poudres de lait à 0% et 26% ainsi que les matières grasses qui restent chères sur le marché international. Durant les mois qui ont suivi l'installation de l'Onil, les dirigeants se sont attelés, avoue M. Benyoucef, à assurer la disponibilité en quantités suffisantes du lait en sachet. Les 79 unités privées rattachées à la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa), reçoivent à elles-seules en moyenne 6 200 tonnes/mois de poudre de lait. Si l'on ajoute l'approvisionnement des 16 autres laiteries du secteur public et les 15 nouvelles usines enregistrées, les quantités totales livrées sont évaluées à 12 000 tonnes/mois. Ce qui porte la facture de l'importation de matières premières, indique le DG de l'Onil, à plus de 700 millions de dollars. Elle avoisinerait le milliard de dollars si l'on ajoute les matières premières pour les autres produits laitiers. Pourquoi ne pas consacrer une part de ce montant à l'importation des génisses afin de développer la production laitière en Algérie et satisfaire aux mieux la demande du marché local ? Pour cela, il faut, répond M. Benyoucef sur les ondes de la radio Chaîne III, connaître au préalable la situation de l'élevage dans notre pays. Il y a lieu de constituer une base fourragère donc alimentaire adéquate pour le cheptel et aller vers l'amélioration des conditions sanitaires et génétiques d'élevage. En termes plus clairs, le DG veut travailler sur des animaux sélectionnés qui appartiennent à des éleveurs identifiés et immatriculés pour une meilleure traçabilité des bêtes nées dans un système de reproduction local ou celles importées. L'étude traite, souligne-t-il, entre autres de ces aspects aussi. L'accroissement du cheptel est indispensable, affirme ce responsable. Or, ajoute-t-il, le taux d'accroissement en Algérie est estimé à 2,5%. L'importation des génisses est de ce fait, une alternative à ne pas négliger quand bien même, l'Etat a mis à la disposition des éleveurs un mécanisme de soutien pour la création de pépinières de génisses laitières localement. Badreddine KHRIS