La peine capitale a été prononcée, hier, par le tribunal criminel, pour parricide contre un accusé, H.A., âgé de 25 ans. Le jury a rejeté la demande de la défense relative au bénéfice des circonstances atténuantes et a maintenu la peine requise par le représentant du ministère public. Ce dernier a souligné dans son réquisitoire que « l'accusé ne peut bénéficier de la clémence car il a ôté la vie à son propre géniteur. Il a, de surcroît, perpétré son forfait de sang-froid et son intention était claire en ciblant une partie sensible avec son arme blanche », a martelé l'avocat général. Selon l'acte d'accusation, les faits remontent à la deuxième semaine du mois d'août et ont eu pour cadre le domicile familial sis dans le faubourg de St Pierre. Un conflit, à propos de l'activité familiale de colporteurs, couvait entre le père et son fils depuis plusieurs jours. Dans un premier temps, une altercation verbale les aurait opposés. Animé d'une rage folle, l'accusé s'est emparé d'une paire de ciseaux et a porté trois coups mortels au niveau du thorax de son paternel. Ce dernier a succombé sur les lieux à une forte hémorragie. Il s'est vidé de son sang bien avant l'arrivée des secours. Hier à la barre, l'accusé a reconnu les faits en invoquant « la vie dure que lui faisaient mener son père et sa marâtre depuis son enfance ». Sans éprouver de remords, il a déclaré d'un ton sinistre : « Au moins, j'ai la paix en prison ».