Du 14 mai au 11 juin 2009, l'association Génériques expose « Figures et parcours, un siècle d'histoire des Maghrébins par l'affiche » à l'Institut des cultures d'Islam (ICI). A travers une sélection de 63 affiches, cette exposition propose de découvrir les différentes représentations des Maghrébins à travers la publicité, de la fin du XIXe siècle aux années 1980. Un panorama qui illustre de belle manière la sédentarisation et l'évolution de l'image des Maghrébins en France. Une bande-son, réalisée dans le cadre d'un partenariat avec l'INA, accompagne la visite de l'exposition. L'affiche caractérise particulièrement les thèmes et l'esthétique d'une époque. Choisir d'évoquer par ce biais la figure du Maghrébin, objet de représentation tout au long du XXe siècle, c'est « cerner les stéréotypes à travers un moyen d'expression quotidien ayant tendance à disparaître sous le nombre. Les créateurs et les commanditaires des affiches imposent à travers les époques de nouvelles images du Nord-Africain, appelé aujourd'hui Maghrébin : le zouave, la danseuse du ventre, le travailleur et l'immigré se côtoient dans l'imaginaire collectif. Il s'agit ici de survoler un siècle d'histoire, afin de rappeler le long chemin de l'enracinement des Maghrébins en France... ». Dans le même temps à Bordeaux, les institutions se penchent enfin sur l'histoire de l'esclavage. Pendant tout un siècle, de 1729 à 1826, 150 000 esclaves ont été déportés d'Afrique vers l'Amérique, et principalement vers les Antilles, par 500 navires depuis Bordeaux. Une catastrophe humaine enfin reconnue au plus haut de l'Etat. Dimanche dernier, en effet, lors de la Journée nationale de la commémoration de l'esclavage, les ministres de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, de la Culture, Christine Albanel, et de l'outre-mer, Yves Jégo ont inauguré avec le maire, Alain Juppé, un espace permanent consacré à la traite négrière au Musée d'Aquitaine. C'est le deuxième du genre en France après celui de Nantes.