En effet, ces négociations avaient été entamées au lendemain de la visite effectuée, à Annaba, en janvier dernier par A. Bouderbela, le directeur général des douanes. Au terme de cette visite, ce responsable avait décidé d'œuvrer avec la direction générale des impôts afin de conférer à son administration le recouvrement des droits de passage aux frontières terrestres, consistant en une quittance de 500 DA dont doit s'acquitter auprès des services fiscaux tout voyageur à destination du pays voisin. Aussi, de par l'importance des postes d'Oum Tboul et d'El Aïoun, en terme de flux de marchandises et de voyageurs, et pour faciliter les procédures douanières y afférentes, des actions sont en voie d'être lancées, a indiqué Zahir Haderbache, le directeur régional. Outre la dotation du bureau commercial, en cours de réalisation, d'un scanner à container et le renforcement des équipements informatiques, ils est également question de connecter les deux postes au système intégré d'information et de gestion automatisée (Sigad), mis en place par les douanes algériennes en 1995. Les douanes de Annaba semblent être plus que déterminées à mettre le paquet pour être en phase avec les normes universellement établies en matière de modernisation, de fluidité et de facilitation du régime et des procédures douanières. Ce sont certainement ces efforts qui ont aidé à la propulsion de l'activité commerciale, aussi bien à l'import qu'à l'export. Que ce soit en terme de déclarations, de trafic containers ou de recettes budgétaires, les résultats enregistrés durant les deux précédents exercices l'illustrent amplement. En effet, en l'espace d'une année, soit de 2006 à 2007, le nombre de déclarations à l'importation est passé de 9 983 à 11 326 pour respectivement des valeurs de 79,695 et 105,544 milliards de dinars. Pour ce qui est du trafic containers, les différents postes des douanes de la région de Annaba ont eu à traiter, durant la même période, 10 011 unités contre 18 343 autres, soit une évolution de plus de 83,23 %. Depuis l'entrée en vigueur, en septembre 2005, de l'accord d'association avec l'Union européenne, une envolée de 60,28 % dans les déclarations a également été enregistrée entre 2006 et 2007, avec respectivement 1 035 et 1 659 transactions commerciales internationales déclarées. L'administration douanière a, par ailleurs, pesé de tout son poids dans l'encouragement de l'investissement dans le cadre du dispositif de l'agence nationale de développement de l'investissement (Andi) à l'échelle régionale. Toutes les facilités ont ainsi été accordées aux opérateurs économiques, notamment en terme de rapidité dans l'enlèvement de leurs marchandises et équipements au niveau des ports, aéroports et postes frontaliers terrestres. Ce qui a permis le traitement de pas moins de 300 transactions à l'import en 2007 contre seulement 171 une année auparavant. La contribution à la promotion des exportations hors hydrocarbures est l'autre challenge que se sont fixé les services des douanes à Annaba. Là aussi, ils n'ont pas lésiné sur les efforts pour assurer un environnement douanier des plus fluides en plus d'être incitatifs. Des efforts qui, semble t-il, n'ont pas tardé à porter leurs fruits, quand on sait qu'en 2007, plus de 368 millions de dollars ont été réalisés à l'export. Les produits exportés ont essentiellement concerné les secteurs de la sidérurgie, métallurgie, pétrochimie et les produits de la mer. En somme, l'administration des douanes de Annaba a été d'un grand apport dans le renflouement des caisses de l'Etat avec des recettes budgétaires qui se sont élevées à hauteur de plus de 16,746 milliards de dinars en 2007, contre 13,8 milliards recouvrés en 2006. Selon Z. Haderbache, pour 2008, plusieurs indicateurs annoncent une revue à la hausse de l'ensemble de ces résultats. Il a également informé de la mise en application de plusieurs mesures coercitives à l'effet de juguler un tant soit peu les proportions prises par les phénomènes de la contrebande, la fraude et le trafic de stupéfiants. En cette dernière matière, l'exemple des deux années citées plus haut est éloquent. Les quantités de drogues que les trafiquants ont tenté d'introduite sur le territoire national à partir des frontières de la région de Annaba sont passées de 3,069 à 4,036 t. Pour les psychotropes, les données sont ahurissantes au vu du nombre de saisies effectuées en 2006 et 2007, à savoir 2 050 contre 36 546 unités. Quelques repères sur les douanes de la région – Effectif global : 964 agents – Taux d'encadrement : 7 % – Elément féminin : 20,8 % – Inspections divisionnaires : 3 (Annaba, El Tarf et Souk Ahras) – L'inspection de Souk Ahras couvre une bande frontalière de 110 km avec la Tunisie – L'inspection d'El Tarf couvre une bande frontalière de 115 km avec la Tunisie – L'inspection de Annaba gère le port et l'aéroport avec une brigade à Guelma – L'inspection d'El Tarf gère les postes d'Oum Tboul, El Aïoun avec une brigade à Bouhadjar – L'inspection de Souk Ahras gère les postes d'El Hdada et Ouled Moumène avec une brigade à M'daourouche – Les barrages routiers mis en place en 2007 : 918 Ces barrages ont été répartis comme suit : 522 pour la douane, 160 douanes/gendarmerie, et 236 douanes/police – 983 622 voyageurs et 271 548 véhicules traités en 2007 par les différents postes frontaliers (maritimes, terrestres et aériens)