L'annonce des autorités de la wilaya faite, il y a quelques semaines, concernant l'éradication de la cité du Chalet des Pins ne cesse de provoquer les inquiétudes de la population. « Nous ne savons même pas quel sera notre sort ni comment l'opération va être menée, alors que les habitants dont les trois quarts sont des propriétaires sont sur des charbons ardents car ne sachant pas les parties devant être touchées par l'éradication », a affirmé un représentant de l'association El Wiam. Selon notre interlocuteur, plus de 5 000 familles résidant dans une cité qui s'étend des abords de la faculté de médecine aux limites de la gare routière ignorent tout de cette opération car les autorités observent le black- out total. « Nous avons tenté d'avoir des informations sur les procédures d'indemnisation des propriétaires dont les bâtisses seront démolies, mais sans résultat », déclarent les habitants du Chalet des Pins qui ne réclament qu'une évaluation juste de leurs propriétés. « On n'a même pas daigné nous consulter avant de lancer cette opération d'expropriation pour raison d'utilité publique comme nous avons pu le savoir, surtout que bon nombre de propriétaires désirent avoir des lots de terrain comme compensation au lieu de se voir attribuer des logements à la nouvelle ville Ali Mendjeli », disent-ils. A propos des indemnisations, les habitants ne manqueront pas d'exprimer leur étonnement quant au barème fixé pour le mètre carré dans leur cité, à l'instar de celui appliqué à leurs concitoyens de l'avenue de Roumanie, dont l'évacuation, opérée au mois d'avril dernier a provoqué la colère des concernés. « Comment a-t-on estimé le mètre carré à 25000 DA pour un lieu situé à proximité du centre-ville, alors qu'il fait plus de 40 000 DA dans d'autres sites se trouvant à la sortie de la ville », protestent les habitants du Chalet des Pins.