Depuis plus d'une décennie déjà, la cité du Chalet des pins, située à moins de 2 km de Constantine-Centre cumule les conséquences d'une situation désastreuse que les habitants n'arrivent plus à supporter. Si le mouvement associatif n'arrivait pas à émerger durant les années noires du terrorisme où la cité a acquis, à l'instar de plusieurs lieux populeux de la ville, la mauvaise réputation de refuge pour les éléments recherchés par les services de sécurité, l'association El Wiam, agréée le 16 juin 2004, ne se découragera pas et de entreprendra en un temps très court de redresser la barre et de soigner l'image du quartier. Pour rappel, la cité du Chalet des pins, comme son nom l'indique, n'était autrefois qu'un regroupement de petits chalets datant des années 1930. Elle prendra un essor considérable avec les mouvements d'exode des populations pour connaître une véritable implosion après l'indépendance. Le quartier peuplé aujourd'hui par environ 4500 âmes est resté à l'état primitif. La seule école primaire qui accueille les enfants du Chalet des pins n'est autre que celle de l'indigénat, construite durant l'époque coloniale alors que le site ne compte jusqu'à nos jours qu'une seule route, en piteux état, la traversant de haut en bas et reliant l'avenue de l'ALN à l'avenue de Roumanie. Pour le représentant de l'association El Wiam, les conditions de vie dans la cité n'ont cessé de se dégrader au fil des ans malgré toutes les démarches engagées auprès des autorités qui continuent de faire la sourde oreille. A ce titre, on cite le problème d'assainissement et l'absence des avaloirs et des conduites d'évacuation des eaux pluviales. « Le risque de cross-connexion peut engendrer une catastrophe sanitaire à n'importe quel moment », nous indiquera le représentant du quartier. Ce dernier nous révélera qu'une véritable bombe à retardement menace la santé des habitants et l'environnement dans la cité. Il s'agit des déchets toxiques rejetés par la station d'essence (ex-Esso). Une situation qui ne semble guère inquiéter la direction de l'environnement ni même l'APC en dépit des multiples pétitions et requêtes adressées par l'association. « Nous avons sollicité à maintes reprises le délégué du secteur urbain des Mûriers pour lui proposer un plan d'action qui pourrait sortir le quartier de sa léthargie sans résultat », nous dira le représentant de la cité du Chalet des pins. Selon notre interlocuteur, l'élu cité a toujours été démissionnaire et n'a jamais accordé le moindre intérêt aux problèmes des quartiers relevant de son secteur. « Nous n'avons pu ni entamer ni entreprendre une quelconque action, ce qui nous met dans une situation délicate vis-à-vis des citoyens qui nous ont mandatés et qui attendent de nous des résultats et non des promesses », conclut le représentant de l'association du Chalet des pins.