Le gros du danger pour le cheptel se manifeste lors de chaleur humide. Particulièrement par la prolifération d'insectes qui pourraient véhiculer des maladies. Mais en période de grand froid et de neige, « il n'y a pas de pathologies particulières à craindre », répondra le directeur des services vétérinaires auprès du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, M. Bougudour. Pour faire simple, « les risques sanitaires purs ne devraient pas exister. L'animal peut mourir de la tempête comme l'être humain », informe le vétérinaire. Le message de prévention adressé aux éleveurs conseille à ces derniers la mise à l'abri du cheptel, particulièrement les animaux fragiles tels que les femelles pleines et les agneaux. « Ce qui est à craindre est surtout d'ordre alimentaire », explique M. Bougudour. Il est déconseillé aux éleveurs de donner des concentrés industriels aux animaux puis, lorsqu'il fera beau, de les laisser s'alimenter sur les zones de parcours. C'est ce brusque changement alimentaire qui peut être mortel pour le cheptel. C'est l'entérotoxémie qui est à éviter. L'accident est le deuxième danger provoqué par la neige. « Le mouton peut résister à des chutes de température, mais il n'en va pas de même pour le cheval ou les agneaux. Ils peuvent glisser sur le verglas, mais si en plus ils ne sont pas convenablement alimentés, ils n'auront pas les ressources nécessaires pour combattre le froid », explique le vétérinaire. A ce titre, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural informe les éleveurs que les Coopératives de céréales et de légumes secs (CCLS) ont été instruites d'être à même de faciliter l'approvisionnement en orge. « Il s'agit de préserver le cheptel algérien, mais également de protéger les petits éleveurs pour qu'ils ne disparaissent pas de la carte », commente le directeur. Une cellule de veille a été mise en place et aucun incident n'est à déplorer à l'heure actuelle, précise notre interlocuteur. « Nous travaillons quotidiennement ave les directeurs des services agricoles de wilaya et les inspections vétérinaires aux fins d'assurer un suivi sanitaire et la mise en œuvre de mesures préventives pour éviter l'apparition des maladies », précise M. Bougudour. Des mesures qui n'ont jamais été de rigueur en cette période de l'année. « Habituellement, c'est au mois de mars que les risques existent », ajoute le directeur des services vétérinaires. La meilleur des préventions consiste donc à mettre à l'abri les animaux ou de leur dégager un abri. Les collectivités locales ont été contactées pour « mettre temporairement à la disposition des éleveurs tous les abris disponibles » et de leur assurer une couverture alimentaire adaptée aux conditions climatiques.