Les membres de la section syndicale du Snapap (Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique), du secteur de la santé de Bouira, ayant observé avant-hier une journée de grève au niveau de la direction de la santé de la wilaya, pour revendiquer la prise en charge de leurs revendications, semblent bien déterminés à croiser le fer avec les responsables du secteur accusés de tous les maux. Le secrétaire de wilaya de la section, M. Boukharchouffa Saïd, que nous avons interrogé, dira que « cette action a pour objectif de rappeler les revendications socioprofessionnelles des fonctionnaires de la DSP, qui jusque-là n'ont reçu aucune suite ». Les contestataires précisent que même les demandes d'audience formulées au DSP n'ont pas reçu de réponse à ce jour. Parmi les problèmes posés, on cite entre autres ceux liées à des intimidations dont seraient victimes quelques fonctionnaires de cette direction. Le secrétaire de wilaya du Snapap affirme que la section avait enregistré plusieurs dépassements et autres intimidations de la part des responsables de la direction de la santé et autres chefs de services. Sur ce, ils soulignent dans une correspondance au wali en date du 3 mai 2009, que « depuis l'installation de la section syndicale, le directeur de la santé et ses chefs de services n'ont pas cessé d'exercer des harcèlements sur nos éléments syndicalistes ». Durant la journée d'hier, l'action de protestation n'a pas tardé à tourner au vinaigre, dès lors que, selon les membres du Snapap, « le directeur de la santé de wilaya qui s'est opposé par le passé à l'installation de la section, a procédé à l'arrachage des affiches placardées au niveau de son administration ». Un acte qui a été vigoureusement dénoncé par les syndicalistes qui rapportent que ce responsable s'est même livré à une altercation verbale « indigne de son rang de responsable » avec le secrétaire de wilaya de ce syndicat. Suite à cela, nos interlocuteurs du Snapap, ont annoncé que des actions musclées sont envisageables à l'avenir si des mesures réglementaires ne sont pas prises à l'encontre de ce responsable. « C'est une question qui touche à la dignité des fonctionnaires de cette administration », diront encore les syndicalistes qui souhaitent voir leurs revendications prises en charge.