La stratégie industrielle qui a fait l'objet depuis 3 ans de débats à différents niveaux sera soumise, incessamment, au conseil du gouvernement pour son éventuelle approbation. » Cette déclaration a été faite, hier à Annaba, par Temmar Abdelhamid, ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, en marge du salon East-Invest qui se tient depuis dimanche au palais de la culture et devra être clôturé aujourd'hui. Le ministre semble être déterminé à défendre sa stratégie, laquelle a été vivement critiquée par plusieurs de ses homologues, à leur tête Ahmed Ouyahia. A son auditoire, l'hôte de Annaba s'est évertué à expliquer les grands axes de sa stratégie. Celle-ci s'appuie, selon lui, « sur la promotion de l'industrie et la création d'activité intégrée à laquelle devront contribuer des chefs d'entreprise, les universités et les structures intermédiaires concernées par la propulsion de la vie économique à l'échelle régionale ». Parmi ces dernières, il citera l'Agence nationale de médiation et la régulation foncière, chargée de mettre à la disposition des opérateurs économiques le foncier industriel. Sa démarche vise à mettre fin aux spéculations et à l'anarchie qui prédominent le secteur. Il a également mis en relief les mécanismes qui sont à leur disposition par son département et qui ont essentiellement trait aux institutions bancaires. Pour ce faire, ces dernières ont été appelées à s'ouvrir davantage dans leurs relations avec leurs partenaires économiques car, selon le ministre, « ces banques algériennes en général sont souvent étanches aux demandes de financement des projets de promoteurs, prétextant les risques crédits malgré l'existence des normes prudentielles universellement de mise et de plusieurs organismes de garantie ». Le ministre de l'Industrie a, par ailleurs, invité les opérateurs de l'Est à rejoindre leurs pairs du Forum des chefs d'entreprise. Il a conclu son passage à Annaba en déclarant que « les investisseurs privés nationaux et étrangers en activité sur le marché algérien sont pourvoyeurs de près de 70% de produit intérieur brut (PIB). Ce dernier sert de matière première dans les différentes activités. Les matières premières fabriquées localement au profit du secteur industriel ne dépassent pas, quant à elles, 25%, au moment où le taux de consommation algérienne des produits importés s'élève à 65%. Ce qui explique que notre marché est en phase avec la globalisation ».