En Algérie, le programme de réhabilitation et de modernisation des zones industrielles et des zones d'activité ; vient de connaître un tournant important avec le lancement de la stratégie industrielle qui a fait l'objet depuis 3 ans de débats à différents niveaux. En effet, la réhabilitation des zones industrielles en Algérie sera sélective. A cet effet, les wilayas d'Oran et Annaba ont été choisies à l'échelle nationale pour la mise en place d'une zone intégrée de développement industriel (ZIDI), l'annonce a été faite, mardi, à Oran par la responsable de la division de développement spatial au ministère de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement. Intervenant à l'occasion d'une rencontre tenue à la Chambre du commerce et d'industrie de l'Oranie (CCIO) sur le thème " zone intégrée de développement industriel ", en présence de nombreux opérateurs économiques, la responsable a indiqué que ce choix s'est opéré eu égard aux potentialités énormes que recèlent ces deux wilayas notamment en tissus industriels. Dans cette optique, le chargé du dossier des zones industrielles auprès du ministère de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement, Kirat Mohamed, a déclaré que le programme de réhabilitation des zones industrielles sera sélectif à l'avenir. La feuille de route de la stratégie va privilégier les zones industrielles qui comptent le plus d'associations représentatives des opérateurs économiques et celles disposant de commodités nécessaires, a-t-il précisé à l'occasion d'une rencontre tenue à la Chambre du commerce et de l'industrie de l'Oranie. S'agissant, du budget dégagé pour la stratégie, le représentant du département de Temmar, a affirmé que 15 des 18 milliards de DA consacrés aux travaux de viabilisation des zones industrielles ont été consommés sur un total de 28 milliards de DA affectés à la réhabilitation de ces zones. C'est dire, que la wilaya d'Oran, qui compte trois grandes zones industrielles à savoir celle d'Arzew, d'Es-Senia et de Hassi Ameur a été destinataire d'une affectation budgétaire oscillant entre 500 et 600 millions de DA pour la réhabilitation des deux zones d'Es-Senia et Hassi Ameur. Sept opérations ont été lancées dans ce cadre dont trois à Hassi Ameur et quatre à Es-Senia portant sur l'aménagement de la voirie, la réhabilitation du réseau d'assainissement et la pose de clôtures, entres autres. Par ailleurs, une enveloppe budgétaire de l'ordre de 28 milliards de DA a été consacrée par l'Etat, depuis 1999, pour la réhabilitation des zones industrielles au niveau national, a rappelé M. Kirat. En fait, ces nouvelles opérations ont été entamées en prenant en considération la politique d'équilibre et d'aménagement du territoire, de manière à garantir un développement durable et booster la dynamique économique dans le pays. Il est à souligner que toutes ces opérations bénéficient d'un intérêt particulier, puisqu'elles sont inscrites dans un programme spécial décidé par l'Etat. Elles sont destinées à améliorer l'environnement immédiat des entreprises, tout en veillant à réduire les disparités, et à orienter les investissements vers les différentes régions du pays. Et dans ce contexte, les opérations lancées s'inscrivent dans trois chapitres différents, à savoir "le programme de soutien à la croissance 2005-2009, le programme spécial de développement des wilayas du Sud et des Haurs-Plateaux et enfin le projet d'aménagement d'une zone industrielle intégrée sur le site de Bellara (wilaya de JiJel). Il est à rappeler, que la stratégie industrielle qui a fait l'objet depuis 3 ans de débats à différents niveaux sera soumise, incessamment, au conseil du gouvernement pour son éventuelle approbation. Cette déclaration a été faite, au cours d'une visite du ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, M Temmar Abdelhamid à Annaba. Sur ce point, le ministre semble être déterminé à défendre sa stratégie, laquelle a été vivement critiquée. A Annaba, il a expliqué encore une fois les grands axes de sa stratégie. Celle-ci s'appuie, selon lui, sur la promotion de l'industrie et la création d'activité intégrée à laquelle devront contribuer des chefs d'entreprise, les universités et les structures intermédiaires concernées par la propulsion de la vie économique à l'échelle régionale . Parmi ces dernières, il citera l'Agence nationale de médiation et de la régulation foncière, il a également mis en relief les mécanismes du financement. Hamid Si Salem