Vingt ans de réclusion. Tel est le verdict qu'a prononcé, hier, la cour de Bouira à l'encontre de I. A, trentenaire, ayant activé dans la tristement célèbre katibet El Farouk, qui sévit encore dans les reliefs boisés de la commune de Kadiria (20 km à l'ouest de Bouira). Ce terroriste, apprend-t-on, avait rejoint le maquis le 9 septembre 2007 et après 11 mois d'activité au sein d'un groupe composé de quinze terroristes, il s'est rendu l'arme à la main (une kalachnikov, des munitions et des explosifs) aux services de sécurité le mois d'août 2008. Le condamné est inculpé dans plusieurs affaires relatives à la constitution de groupe armé, d'usage d'explosifs dans des lieux publics, de vols à main armée et d'instauration d'un climat de terreur et d'insécurité au sein de la population. Des chefs d'inculpation qui lui ont valu la peine capitale qu'a requise le procureur général. Après les plaidoiries et tout en ayant jugé que l'inculpé ne pourra pas bénéficier des dispositions de la loi portant réconciliation nationale dont l'article 10, exclut les repentis ayant les mains entachées de sang, la justice a prononcé la condamnation de l'inculpé à 20 ans de prison ferme. Selon l'avocat, son client s'est rendu aux services de sécurité après avoir tiré sur ses acolytes et pu fuir. Aussi, soutient-il, le repenti en question devrait bénéficier des circonstances atténuantes. « Il s'est rendu utile en ayant distillé des informations précieuses aux services de sécurité » quant à la localisation des casemates où se terraient ses acolytes qui sont toujours en cavale.