«Le local nous a été retiré du jour au lendemain par les ex-instances communales qui ont forcé le rideau du siège et changé les cadenas», indique M. Kamel Amari, président de Tissas. L'association a déposé plainte auprès du commissariat de police et une poursuite en justice a été engagée mais n'a pas pu aboutir. L'affaire demeure suspendue. Interrogé à ce sujet, le P/APC de la commune, M. Ouazani, a affirmé que le conflit en question existait déjà bien avant son installation au siège de l'assemblée. Il estime qu'il est raisonnable, voire impératif de faire en sorte que tout mouvement culturel ou sportif de la région puisse prospérer dans ses activités. «L'affaire étant toujours entre les mains des instances judiciaires, je n'hésiterai pas à rendre bénéficiaire l'association Tissas de ce local si le jugement à rendre tranche en sa faveur» s'engage-t-il. Par ailleurs, aucun commentaire n'a été fait suite aux échos faisant état de la cession du siège de la société dissoute, Districh, actuellement en liquidation judiciaire, au profit de cette association. Tissas qui a vu le jour en mars 2004 avec, au total, un effectif de 90 adhérents, est à l'origine d'un bon nombre d'œuvres artistiques dans le domaine théâtral. Elle a tourné, avec les moyens de bord, un nouveau long métrage intitulé Thayri thamenzouth (le 1er amour), additivement à une autre pièce théâtrale, en phase préparatoire, portant le titre Les SDF. «Nos œuvres, c'est dans des cafétérias que nous les préparons ; nous sommes par conséquent des SDF mais gardons intacte notre volonté à activer», nous dit M. Amari qui regrette qu'au moment où des associations culturelles des régions limitrophes comme Timezrit et Semaoune ont proposé de prêter main forte à l'association, les siens ont affiché un franc délaissement. N'empêche que notre interlocuteur promet de créer un Ciné-club, si les nuages vennaient à se dissiper.