Lamia Maâdini revient au-devant de la scène artistique avec un cinquième opus sorti dernièrement aux éditions Soli Music. Elle se produira ce mercredi, à 19h, au théâtre de verdure Laâdi Flici et ce, dans le cadre de la tenue des andaloussiate. C'est devenu, indéniablement, une tradition chez Lamia Maâdini de produire un album par an, une politique appréciable et encourageante d'autant plus que ses deux derniers produits ont été enregistrés sous la houlette de l'Office national des droits d'auteur. Il suffit de tendre une oreille à son cinquième CD pour se rendre compte qu'il s'agit d'un album de haute facture. Dépourvu de titre, le dernier-né de Lamia, d'une durée de 74 minutes, comporte un ensemble de dix-huit pièces musicales oscillant entre le haouzi et le aâroubi. Parmi les titres proposés citons entre autres Mechmoum Tzaâbli Ouetmili, un derdj mezmoum Djadaka, un aâroubi Lillah Ouekelt Amri, un khlass. Avec le talent qu'on lui connaît, Lamia Maâdini offre aux mélomanes des morceaux andalous avec des enchaînements joués sous trois modes, en l'occurrence, zidane sika, ramla maya et moual. Si ces morceaux sont connus, il n'en demeure pas moins que la particularité de ce nouvel album réside incontestablement dans l'interprétation et la voix cristalline de Lamia et cela par l'introduction de certains mouvements de la nouba dans les hawzis choisis. Fait nouveau également dans ce produit, c'est qu'on retrouve deux morceaux marocains, signés par le poète Masmadi, à savoir M'Gheribi Masberni et M'Gherbi Mir Elghram. C'est pour ainsi dire la première fois que Lamia se lance dans des reprises marocaines. L'artiste confie qu'elle a sélectionné « des pièces savamment choisies et interprétées avec sincérité et émotion conjuguées à la technique et l'expérience que sont les miennes. J'y ai apporté ma touche personnelle ». Comme à chacun de ses enregistrements, Lamia a fait appel à une équipe de musiciens professionnels dont Brahimi Mansour à la mandoline, Belouni Mohamed Lamine au luth, Hini Nacer au piano, Boukoura L'Hadi et Tabti Réda au violon, Bouchafa Sofiane à la derbouka et au taâr et Labri Djihad au cythare. Il est à noter qu'outre le concert qu'elle donnera ce mercredi, les mélomanes pourront la retrouver sur scène le 27 mai en compagnie de l'association Essendoussia dont elle est membre fondateur et professeur.