La chanteuse d'andalou, Dalila Ferhi, animera, ce mercredi à partir de 20h 30, à l'auditorium du théâtre de verdure Laâdi Flici, un concert promotionnel à l'occasion de la sortie de son deuxième album Lechouaq chez Soli Music. Dalila Ferhi est un nom qui a émergé sur la scène artistique voilà seulement deux ans, alors que sa passion pour la musique andalouse remonte à sa tendre enfance. L'artiste a été bercée, dès son jeune âge, dans les bras d'une famille de mélomanes. Cet amour fou pour la musique andalouse ne lui a pas permis d'intégrer une quelconque association, car le seul souci de son regretté père était qu'elle réussisse d'abord dans ses études. Ce n'est qu'une fois le bac en poche qu'elle aura l'immense chance de suivre des cours au conservatoire d'Alger, où elle décrochera, en 1995, le premier prix. Parallèlement au conservatoire, elle intègre l'association El Farkhadjia en semi-supérieure. En 2007, elle décide de changer d'association au profit de l'association El Founoun El Djamila. Ses instruments de prédilection sont le luth et la mandoline. Licenciée en interprétariat et en sciences politiques, elle enregistre son premier cd hawzi Salah Bey. Il s'en suivra — il y a tout juste une semaine — un deuxième opus intitulé Lechouaq. Au cours d'un point de presse, tenu hier au niveau de l'établissement Arts et Culture, Dalila Ferhi a révélé que ses idoles sont cheikha Tetma, cheikha Yemna et Nadia Benyoucef. Elle a gentiment indiqué qu'elle ne chantait que pour le plaisir et que la musique n'était pas son gagne-pain. La chanteuse est convaincue que sa voix, très personnelle, vient s'ajouter aux autres voix féminines de l'andalou, mais cependant, elle estime que c'est au public de décider si sa voix apportera un plus au patrimoine musical. Le programme de la soirée de demain comportera un cocktail de titres inédits, figurant dans son premier et second albums. En effet, le public pourra déguster d'anciens morceaux choisis. Preuve en est avec La Illah ouakaltou amari : un enregistrement qui a été enregistré en 1910 par feu Mahieddine Bachetarzi. Le deuxième album est axé sur des recherches minutieuses. Il se décline sur une note de tristesse, puisque la séparation et le chagrin d'amour y sont évoqués. On retrouve également un zendani dans le mode sika, tiré de nos traditions tlemcéniennes avec pour titre phare Ellah ya layali ou encore les pièces musicales peu connus telles que m'chamem, dont El Ferka mora ou Koulouli ouine. Dalila reconnaît que la pièce maîtresse de ce travail reste Lechouaq, un nom tiré de la célèbre qasida interprétée dans le deuxième programme du grand poète El Medeghri El Touhami. Mieux encore, Aaroubi sidi h'lal est une très belle poésie mettant en exergue les différentes saints de la place d'Alger. Dalila Ferhi est convaincue que l'enregistrement sert à sauvegarder des morceaux. « Il y a des textes et des mélodies qui n'ont jamais été exploités et qu'on essaie de remettre au parfum du jour », conclut-elle.