Les urgences de médecine générale à l'hôpital de Aïn Taya ne peuvent plus faire face au flux important de malades qui s'y rendent, notamment de nuit, où les gardes sont assurées uniquement par deux médecins internistes. Les malades, étendus à même les bancs, devant les deux box de consultation, attendant leur tour, prennent leur mal en patience. « Cela fait une heure que j'attends mon tour pour passer en consultation, mais en vain », dira une femme qui souffre de migraine. Un autre cas d'intoxication alimentaire grave a dû attendre, étalé par terre, également plus d'une heure pour qu'on daigne enfin le prendre en charge d'une manière d'ailleurs superficielle. Si l'hôpital arbore des allures d'organisation estimable, il n'en demeure pas moins que cet aspect de la gestion, qui a trait au manque de personnel, doit être sérieusement pris en considération en vue d'améliorer la qualité des soins dans ce service qui, malgré tout, affiche une excellente hygiène, ce qui est rare dans d'autres structures sanitaires de la région.