Imaginez Alger sans le brouhaha quotidien, ni émissions de gaz d'échappement. La capitale vivra aujourd'hui quelques heures de répit en fêtant La Journée sans voiture avec un programme d'activités sportives, pédagogiques et culturelles initié par radio El Bahdja. Mourad Ouadahi nous éclaire sur cette opération écolo. La première édition de ce mouvement écologique a-t-elle eu un impact ? Ce fut une expérience très enrichissante à plus d'un titre. D'abord et surtout sur le plan écologique, nous avons réussi à baisser de 40% le taux de pollution en une journée comparativement au même jour une semaine auparavant. Puis sur le plan de l'adhésion populaire, nous avons été très surpris par le nombre de personnes qui ont répondu à l'appel. Les activités sportives et culturelles ont connu un franc succès auprès des Algérois, et spécialement chez les plus jeunes. Les automobilistes ont aussi joué le jeu sans créer d'incidents avec les autorités. L'itinéraire choisi « Rue Didouche-Place des Martyr » est-il le plus pollué ? Non. Le parcours n'a pas été choisi en raison de son taux de pollution, même si la Grande-Poste est un carrefour important qui draine beaucoup de véhicules. Mais bien pour des raisons pratiques. Architecturalement : les plus belles rues d'Alger, commercialement : le parcours est le plus important de la capitale, facile à sécuriser. Et puis en allant du ministère de l'Habitat jusqu'à la place des Martyrs en passant par la Grande-Poste, nous touchons au cœur palpitant de la ville et de ses quartiers mythiques. Pourquoi cette mesure n'est-elle pas applicable aux autres villes ? Il a été proposé au directeur général de la Radio algérienne de monter la même opération, dans un premier temps dans quatre grandes villes, à savoir Oran, Constantine, Sétif et Annaba. Nous avons eu son accord, et nous devons rencontrer le wali d'Oran très prochainement. Mais organiser une journée sans voiture n'est pas une mince affaire, beaucoup d'organismes sont concernés, car il ne faut pas simplement décréter un parcours sans voiture, mais il faut accompagner l'opération d'attractions et d'activités multiples pour attirer le plus grand nombre et pouvoir sensibiliser un maximum de personnes sur l'importance de la préservation de l'air que nous respirons.