Les faits remontent au mois de juillet 2008, lorsque l'accusé qui suspectait une relation amoureuse entre sa sœur et son cousin (la victime), l'appela pour une conversation nocturne qui finalement tourna au drame. La cour de justice de Bouira qui jugeait samedi dernier une affaire d'homicide volontaire avec préméditation, dont la victime, un jeune de 23 ans répondant aux initiales S. R., a condamné le mis en cause, S. A., 28 ans, originaire de Lakhdaria et sergent de la sécurité militaire, à la peine capitale. Le verdict est tombé comme un couperet, car cela fait déjà quelque temps depuis que l'on ne parle plus de cette peine « inutile ». Faut-il rappeler que nous sommes le seul pays où cette peine est prononcée par les juges en dépit des demandes insistantes des militants des droits de l'homme, quant à l'abolition de cette peine. Pour le cas de cette affaire, les faits remontent au mois de juillet 2008, lorsque l'accusé qui, selon son témoignage devant la cour, suspectait une relation amoureuse entre sa sœur et son cousin (la victime), l'appela pour une conversation nocturne qui finalement tourna au drame. Un motif qui ne convainc pas le représentant du ministère public qui, dans son réquisitoire, insista sur le fait que le véritable motif n'a pas été dévoilé par l'accusé. Selon l'acte d'accusation, le mis en cause avait minutieusement préparé son coup – pour des raisons dont il serait le seul à garder le secret – dès lors que, selon même ses déclarations, l'accusé avait fixé le rendez-vous à sa victime à quelques minutes avant minuit de cette journée fatidique du 22 juillet, et qu'après l'avoir étranglé, il a tenté de dissimuler le cadavre dans une fouille qui se trouvait à proximité. Par la suite, le mis en cause tentant de fuir en se déplaçant à Boumerdès, attendra trois mois de plus pour reconnaître son forfait. L'avocat de la défense qui mettra les bouchées doubles pour justifier les circonstances atténuantes, notamment le fait que l'accusé ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales, se voit tout simplement contredit par le procureur qui lui, parle de l'entière responsabilité criminelle de l'accusé dans cette affaire. Suite à quoi, le représentant du ministère public requiert la peine capitale. La cour criminelle suivra donc la même logique dans le verdict rendu et qui condamne le mis en cause à la peine de mort.