En effet, les usagers de la RN5 ralliant Sétif via la commune de Taourirt ont dû sentir-en traversant cette contrée-l'effet d'une véritable fournaise. Les premiers à avoir pâti de cette chaleur suffocante ce sont donc les localités environnantes à l'instar des villages Ath Bouali, Bouaklane, Raffour, Chorfa et M'Chedallah. Nonobstant les va-et-vient incessants des brigades de sapeurs-pompiers, dépêchés à partir de la daïra de M'Chedallah, pour maîtriser les foyers d'incendie, le feu a fini par ravager des centaines d'hectares de richesse faunistique composée essentiellement d'arbustes, de maquis et de jeunes forêts. Les équipements et moyens humains dont dispose la Protection civile, témoigne un pompier, sont vraiment mis à rude épreuve puisque, selon lui, à peine les incendies de Tamellaht (dense forêt située au sud de la commune d'Ahnif) sont relativement maîtrisés que d'autres flammèches aussi importantes se sont déclarées à Taourirt ensuite à Takerboust. Par ailleurs, les appréhensions des pompiers qui, en progressant dans les forêts, semblaient marcher à tâtons par peur de fouler aux pieds des bombes antipersonnel, expliquent le manque de célérité dans la maîtrise des foyers d'incendie. Enfin, faut-il noter qu'avec ce rythme endiablé de déforestation, l'on n'est pas loin d'une catastrophe écologique dont les conséquences ne seront que néfastes.