Les ingénieurs du Commissariat national du littoral (CNL) ont été sévères dans leur constat sur l'état du littoral de la commune de Fouka. Longtemps livrée à elle-même, la bande du littoral de cette commune ne compte plus aucune plage. Les habitants doivent aller ailleurs pour se baigner, bien que demeurant à quelques mètres de la mer. L'urbanisation anarchique et illégale, dans ce bout du territoire méditerranéen, a transformé considérablement cet espace naturel, autrefois très prisé. Avec le temps, l'érosion a accentué la déformation et la disparition des falaises. La pollution du littoral de la commune de Fouka a pris de l'ampleur, en raison de l'absence de contrôle et de l'inconscience de nombreux riverains. Le déversement des eaux usées et polluées directement dans la mer et « ces veines nocives » qui surgissent de partout convergeant vers la mer cesseront de croître et de polluer l'environnement lorsque les deux stations de relevage de Fouka seront opérationnelles à partir de 2010. Hadj Gabi, le directeur de l'hydraulique de la wilaya de Tipaza a réagi au constat des ingénieurs du CNL pour affirmer que le schéma des collecteurs d'assainissement et des stations de relevage concernant la partie est du littoral de la wilaya de Tipaza est totalement réalisé. « Néanmoins, ajoute le chef de service de l'assainissement de la DHW de Tipaza, il reste à réaliser le projet de la station de traitement des eaux polluées (STEP) à Bou Ismaïl, un projet qui avait été proposé pour l'inscription en priorité pour 2010, pour pouvoir récupérer les eaux usées domestiques de Fouka, d'une capacité de 22 500 m3/jour. quant aux deux stations de relevage implantées à Fouka, elles sont achevées depuis déjà une année. » En attendant la réalisation d'une STEP à Bou Ismaïl, les déversements des eaux usées de Fouka continuent d'aller directement dans la mer.