A en croire le directeur général du Commissariat du littoral, l'Algérie est l'un des pays où les côtes sont les mieux préservées. Abdelaali Bagoura, invité de la radio chaîne III, a affirmé que l'arsenal juridique mis en place a "rétablit de l'ordre" dans nos plages. Mais cela s'explique surtout par le fait que "l'Algérie n'est pas un pays industrialisé et les rejets sont ainsi moins importants". Pour étayer ses dires, il précise que la loi est "appliquée rigoureusement" et "des démolitions d'habitations anarchiques ont commencé dans certaines villes comme à Arzew, dans la wilaya d'Oran". Il souligne également que le travail du Commissariat a permis de réduire le phénomène d'extraction de sable, un des problèmes qui a dénaturé les plages algériennes. Pour lui, l'Algérie est un exemple dans le pourtour de la Méditerranée car il est l'un des rares pays à se doter d'une législation et d'un commissariat de protection du littoral. Certains pays, à l'image de "l'Espagne ont regretté d'avoir construit tout au long de leur littoral". Mais il concède que beaucoup d'efforts restent à faire notamment en matière de moyens à même de gérer les plages. "Nous enregistrons un manque de moyens" a-t-il déclaré. A titre d'exemple, poursuit-il "nos plages manquent d'hygiène mais elles ne sont pour autant pas polluées". Il rassure, à ce propos, que des analyses sont effectuées régulièrement à partir du mois de mai. Abdelaali Bagoura, annonce même une étude qui est ficelée pour surmonter tous les problèmes. Cette étude sera couronnée par "un livre dans lequel seront consignées les défaillances comme les rejets et l'érosion". Un sorte de bilan du Commissariat depuis son installation et qui compte à présent "14 antennes". Abdelaali Bagoura, dira à ce sujet, qu'il est indispensable de "miser sur le facteur humain afin d'aller de l'avant, notamment la formation des ingénieurs". Interrogé sur la concession des plages, une question qui revient avec insistance à chaque saison estivale, le DG du Commissariat national du littoral est catégorique : "l'accès aux plages est gratuit". Toutefois, il fera savoir que les walis sont les seuls habilités à délivrer des autorisations de concession qui "ne sont pas synonyme d'interdiction d'accès". Ces autorisations permettent au communes "défavorisées de bénéficier de ressources financières supplémentaires", a-t-il affirmé. Abdelghani M.