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Projection de L'Autre 8 mai 45 à la Cinémathèque d'Oran : Un autre regard mais pour qui ?
Publié dans El Watan le 24 - 05 - 2009

Le film L'Autre 8 mai 1945, aux origines de la guerre d'Algérie, de Yasmina Adi, a été projeté jeudi à la Cinémathèque d'Oran en présence de la réalisatrice et de la directrice de la culture, Mme Rabéa Moussaoui représentant le département ministériel de Mme Khalida Toumi qui chapeaute cette série de rencontres à travers plusieurs wilayas du pays.
Ce cachet semi-officiel peut paraître paradoxal par rapport au qualificatif « l'autre » 8 mai 45 du titre (« l'autre visage » pour sa version en arabe) si on ne tient pas compte du fait que la réalisatrice, née et ayant grandi en France, a réalisé le documentaire pour un pays qui a, officiellement du moins, occulté ces massacres, faisant de cette date seulement une célébration de la victoire contre le nazisme. Parce que du côté algérien, officiel ou pas, les faits tels que racontés dans le film sont connus et les témoins directs de cette tragédie (côté algérien notamment) n'ont pas cessé, depuis l'indépendance, de défiler sur l'écran de la télévision algérienne. Yasmina Adi a déclaré être accompagnée durant les 2 ans et demi qu'a duré la réalisation du film du livre intitulé Chroniques d'un massacre : 8 Mai 1945, Sétif Guelma, Kherrata (éditions La Découverte, mai 1995) de l'historien de l'université d'Oran, Mekhaled Boucif. Là aussi, les écrits et conférences académiques sur le sujet ne sont pas inédits pour ne citer que les travaux de Yahia Bouaziz, également de l'université d'Oran. Même le clin d'œil à deux personnalités du mouvement national qui n'ont pas joué un rôle direct, Ferhat Abbes et Messali Hadj, en plus du fait que les événements du 8 Mai 1945 n'ont pas été source de discorde entre les acteurs du mouvement national, contrairement au déclenchement de la révolution, n'est pas tout à fait innovant car ces deux personnalités ont fini, depuis des années, par être réhabilitées officiellement.
Que reste-t-il alors ? Certaines archives ayant été déclassées, la réalisatrice a eu accès à des documents inédits mais qui n'ont pas permis de démêler la complexité de tout ce qui s'est passé pendant cette journée et durant toute la période des massacres et de répression contre les populations civiles (villages pilonnés par l'aviation puis pillés par l'armée coloniale qui utilise ses tirailleurs sénégalais et tabors marocains.) La complexité concerne par exemple, parmi les victimes européennes, les graves blessures qu'a subies le maire de Sétif qui, comme le soulignera l'historien Safi, était en même temps responsable local du parti communiste, proche des préoccupations de la population autochtone. C'est par opposition aux représentants du vrai pouvoir colonial (les riches propriétaires terriens entre autres). Adi estime qu'il ne faut pas tout mélanger et que les milices armées qui ont contribué aux massacres en toute impunité sont recrutées dans ce terreau. Elle a fait parler un ancien journaliste américain qui travaillait pour une agence new-yorkaise, Landrum Bolling, le premier à s'être rendu sur les lieux et qui a eu l'opportunité d'arriver assez tôt pour voir des villages qui brûlaient encore. Grâce à un concours de circonstance, une rencontre avec des agents des services d'espionnage britanniques et américains, il a pu, de retour à Alger, consulter des documents top secrets où sont consignés les rapports liés aux événements en mentionnant des détails pour toutes les régions, Sétif, Guelma, Kherrata, Bougie, etc. Le documentaire développe une thèse selon laquelle les gouvernements de ces deux puissances ont fermé les yeux sur les événements malgré les rapports de leurs agents du fait que « les enjeux sont ailleurs », c'est-à-dire qu'on s'apprêtait, déjà à cette époque-là, à mener cette guerre froide qui n'est peut-être pas encore finie aujourd'hui. Mais Yasmina Adi omet de prendre en considération le fait que la Grande-Bretagne est aussi l'un des plus grands empires coloniaux et que l'Amérique représente le système colonial le plus abouti.


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