Quoique plusieurs projets aient été lancés pour mettre fin à ces problèmes, les citoyens n'arrivent toujours pas à étancher leur soif. A Souk El Tenine, c'est le village d'Aït Bouchrit qui connaît une perturbation dans l'alimentation en eau potable (AEP). «Au début, l'eau ne nous parvenait que quelques heures dans la semaine et aujourd'hui elle n'arrive plus», nous déclare un villageois. «On alimente les habitants à partir de la conduite de Beni Djellal, son débit a remarquablement baissé au début de la saison estivale d'où l'obligation de distribuer l'eau par tranche d'heures pour faire bénéficier tous les habitants du quartier» nous explique-t-on aux services de l'hydraulique de Souk El Tenine. Ledit quartier avait bénéficié d'un projet de forage, de deux réservoirs d'eau ainsi que d'une canalisation. D'après la même source, «le forage a été réalisé en 2004 et les deux réservoirs sont en cours de réalisation. Les travaux sont lancés avec un taux de 60% d'avancement. Le seul point noir rencontré pour le moment est l'implantation de l'un des deux réservoirs sur un terrain privé, seul endroit répondant aux normes. L'APC a engagé des négociations avec le propriétaire mais en vain». Dans la commune de Melbou, les travaux de réalisation de deux réservoirs d'eau à Boulezazène, dont la fin est prévue pour le début du mois d'août, n'ont pas encore eu lieu. Idem pour la canalisation. Ce qui met la population dans une grande difficulté. «Nous vivons avec ce calvaire depuis trois ans. L'APC poursuit son plan de citernage démarré il y a trois ans mais il ne touche que les maisons situées aux bords de la route. Le reste de la population est abandonnée à son sort. Elle s'alimente des sources et des fontaines en utilisant des tuyaux en plastique avec tous les dangers que cela génère. Pire que ça, le débit de celles-ci a remarquablement baissé et l'eau se raréfie davantage», nous déclare un citoyen de Boulezazène. Le même constat est fait dans la commune de Tamridjet où les travaux de réalisation de deux réservoirs sont en cours. Un autre réservoir sera implanté à Laâlam. Selon le P/APC, M. Adjebli, ce projet d'un montant de 150 millions de dinars a été inscrit dans le cadre du PCD 2008. Interrogé sur la pénurie d'eau signalée dans les différents quartiers de la commune, ce dernier affirme que cela est du à la perte de certaines sources après le tremblement de terre de 2006. «Le vrai problème réside dans les branchements illicites. La majorité des citoyens ont deux conduites au minimum, illicites en plus. Le réseau AEP ainsi que les deux réservoirs d'eau ont été réalisés il y a huit ans. La situation est anarchique. Cela s'explique par le fait que ce village est de vocation agricole. Les citoyens arrosent leurs jardins des mêmes conduites utilisées pour l'AEP», nous affirme t-il. «Nous avons procédé à l'installation de compteurs dans chaque foyer, malheureusement on a eu des oppositions des citoyens. L'ADE ne réagit pas face à cette situation», ajoute-t-il. «Nous allons encore renforcer le réseau AEP en lui branchant la conduite d'El Ansar. Aussi, nous souhaitons construire un grand bassin pour les agriculteurs. Il s'alimentera des sources et des fontaines. Le projet est déjà lancé dans le cadre du PPDR. La seule complication est qu'il nécessite une station de pompage» déclare le P/APC.