Pour ce faire, elles se sont constituées en association – l'Association des femmes euro méditerranéennes contre les intégrismes (AFEMCI) —présidée par Asma Guenifi pour, entre autres objectifs, «travailler en réseau avec les associations euro-méditerranéennes qui poursuivent les mêmes objectifs, sinon favoriser leur création». Ces femmes se disent «scandalisées par le projet de construction de l'Union pour la Méditerranée dont les droits des femmes sont occultés». «Nous avons constaté que les intégrismes religieux ne sont pas dénoncés et sont parfois confortés par certaines positions des gouvernements européens et méditerranéens», écrivent-elles dans un appel qui a déjà reçu l'appui de personnalités et de groupements associatifs. Elles élèvent leurs voix pour «dénoncer toutes les dérives portant atteinte aux droits humains», «rejeter tout communautarisme, tout relativisme culturel qui, au nom du droit à la différence, s'attaquent à la tradition républicaine et aux libertés individuelles» ; «rappeler leurs obligations et responsabilités aux Etats signataires de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW)».