Ces deux gestionnaires sont poursuivis pour dilapidation de deniers publics et attribution de marchés contraires à la réglementation en vigueur. Ces dépassements ont été relevés durant la période 2000-2006 dans la gestion de la résidence universitaire des 200 lits de la cité Pont Blanc. On apprend, par ailleurs, qu'un mandat d'amener a été lancé contre l'ex-directeur de cette université, qui occupe actuellement le même poste à l'université de Guelma. Celui-ci n'a pas voulu répondre à la convocation de la police, dit-on. Nos sources révèlent que le directeur de l'Office national des œuvres universitaires (ONOU) et ex-président de l'USM Annaba, ainsi que plusieurs autres responsables, devaient être présentés à la justice, hier, pour les mêmes chefs d'inculpation. Cependant, le directeur de l'ONOU, Bachir Lemouchi, rencontré hier matin au tribunal, a affirmé qu'il «est entendu en tant que partie civile». Aussi, de nombreuses personnes, dont des entrepreneurs et des fournisseurs cités dans cette affaire et ayant des relations de travail avec les cités et résidences universitaires, ont été présentées dans la même journée devant le juge d'instruction. Déclenchée en janvier 2007, l'enquête a été prise en main par la brigade économique de la sûreté de la wilaya de Annaba sur la base de rapports accablants sur des dépassements et une gestion douteuse dans 13 résidences universitaires de la wilaya de Annaba. Selon certaines indiscrétions, des demandes de prestations de service auraient été livrées à des individus n'ayant ni locaux ni registres de commerce.