Le second programme consacré à la mise à niveau des PME algériennes, communément appelé Meda II, a été officiellement lancé le 5 mai, a indiqué hier Mustapha Benbada, ministre de la Petite et Moyenne entreprises et de l'Artisanat. Intervenant lors d'une rencontre d'évaluation des réalisations de son secteur, M. Benbada a invité les responsables locaux de son ministère à préparer une campagne de sensibilisation en faveur des PME désireuses d'intégrer ce processus et d'accompagner les experts européens lors de leur travail d'évaluation au niveau local. Signé en mars 2008 avec la Commission européenne et l'Algérie, le programme Meda II est doté d'une enveloppe financière de près de 44 millions d'euros (4 millions d'euros assurés par l'Algérie et 40 millions d'euros engagés par la Commission européenne). Il vise, selon sa fiche technique, l'amélioration de la compétitivité des PME algériennes pour leur permettre de se développer à l'international et aussi profiter des possibilités offertes par les accords internationaux signés par l'Algérie. Evoquant le programme national de mise à niveau des PME, lancé en 2007, le ministre a révélé que 430 PME ont déjà entamé les différentes opérations de mise à niveau, alors que 1000 entreprises ont exprimé le souhait de bénéficier des avantages de ce programme. Par ailleurs, M. Benbada a annoncé que son département compte créer 200 000 PME et un million de postes d'emplois directs entre 2009 et 2014. « C'est une hypothèse très basse. Nous avons pris en compte le problème de la non-déclaration des entreprises de leurs employés auprès du ministère du Travail », note-t-il, en se montrant confiant quant à la faisabilité d'une telle projection. « Nous avons installé un certain nombre de groupes de travail pour se pencher sur les moyens de financement des PME. Nous avons soumis 30 mesures au Premier ministre. Il y aura d'autres à l'avenir », ajoute-t-il. Atteindre cet objectif, précise-t-il, est tributaire, entre autres, de la mise en disponibilité du foncier, l'allégement du poids de la fiscalité, le développement des technologies de l'information, la promotion de la sous-traitance et l'encouragement des initiatives au niveau local. Sur un autre chapitre, le ministre a estimé à 25 000 le nombre de PME créées annuellement. Devant les cadres de son département, M. Benbada à mis l'accent sur la nécessité de respecter les délais de réalisation des projets déjà lancés.