La tempête qui a soufflé sur le Comité olympique algérien depuis déjà plus de sept mois va s'anéantir avec la tenue de l'assemblée générale élective qui aura lieu en fin de compte le 4 juin prochain. Souvenons-nous que les élections du COA ont été reportées une première fois alors qu'elles allaient avoir lieu le 4 décembre 2008. Puis, ce fut un autre ajournement le 9 janvier. Juste à la veille de l'AG élective qui devait se tenir le 30 avril, le président du COA, Mustapha Berraf, claque la porte. Tout est remis en question. Le ‘'coup d'Etat'' d'une poignée de présidents de fédération qui voulaient occuper les lieux du COA, fut avorté dans un premier temps grâce à la hardiesse des membres du bureau exécutif. Puis, le 1er mai, arriva une correspondance de Jacques Rogge, président du Comité olympique international demandant l'autonomie du COA. Il rappela à la tutelle qu'il ne tolère « aucune ingérence externe qui vienne perturber le processus électoral qui relève de la compétence exclusive du COA ». A partir de là, le président par intérim, Chaouch Teyara Toufik et son bureau exécutif, reconnus officiellement par le CIO, continueront, non sans obstacles, leur mission jusqu'aux nouvelles élections. Même la voie de la justice ayant échoué dans les tentatives de déstabilisation, il ne restait aux récalcitrants que de se mettre au pas et déposer leurs candidatures. L'article 6 du règlement intérieur du COA stipule : « La validation des mandats des membres de l'AG est assurée par le secrétaire général assisté de deux membres du comité exécutif désignés par le président ». C'est ainsi que Naïdji Nacereddine, le secrétaire général du COA, entouré de Zaâtar Sid Ali et Guidouche Zhor ont siégé hier pour arrêter la liste des candidats. Par ailleurs, il y a lieu de préciser que sur recommandation du CIO, Larfaoui Mustapha devait y participer, mais pour des raisons inconnues, il était absent, dira Naïdji. Nous apprendrons que pour le poste de président, il y a trois postulants, à savoir Belhadj Mohamed, membre sortant du bureau et ex-président de la FASS. Il est surtout connu pour avoir dirigé avec compétence et honnêteté la direction des sports du MJS. Les deux autres sont, Lebib Sid Ali, ex-président du COA et Bessalem Abdallah, président de la FAB. Dans le compartiment des fédérations olympiques où il y aura 8 élus, on compte 13 candidats, parmi lesquels Salhi Feriel en tant que présidente de la Fédération d'escrime et Naïdji Nacereddine, président de la FAC, tous deux reconnus par leur instance internationale. Quant à Azzoug Mohamed et Guerroumi Mourad, ils ont été mandatés par leurs fédérations respectives, voile et aviron. Aussi, il y a lieu de noter que 9 nouveaux présidents, dont ceux de natation, gymnastique, volley-ball, lutte, tir aux armes sportives et taekwondo, tentent leur première aventure olympique. C'est dire que la place de membre du bureau sera dure à avoir. En ce qui concerne la liste des candidats au titre de fédération non olympique et autres, il y a 9 postulants pour 4 sièges au bureau exécutif. En dehors des membres sortants, tels Bensoltane Zaher, Addadi Amar, Zaâtar Sid Ali, Meridja Mohamed, nous avons noté la présence dans le lot de Mekhloufi Rachid, ex-EN FLN de football à titre de récipiendaire du mérite olympique, tout comme Amar Brahmia. Enfin, trois femmes se disputeront un poste dans l'exécutif. Il s'agit de Hassiba Boulmerka, ex-championne du monde et olympique, de Guidouche Zhor, membre sortante du COA et Boutamine Sakina, ex-internationale d'athlétisme. Les dés sont jetés, le jeu est clôturé, la mise est importante et l'urgence est signalée, car les rendez-vous sportifs sont déjà fixés dans le calendrier. Aux urnes !