Trois autres intervenants, le professeur Boudghène Stambouli et le Dr B. Dahmani du CHU Tlemcen ainsi que le Dr A. Belbachir, dermatologiste libéral, ont apporté un lot d'informations et d'indications aux séminaristes. Ils ont mis l'accent sur trois maladies les plus courantes parmi les 2000 affections de la peau : les carcinomes cutanés, le psoriasis et la syphilis. Pour ce qui est des premiers, ils ont été abordés avec pour objectif la prévention dans la perspective de la saison estivale et du risque que représente le bronzage, l'exposition au soleil étant la cause principale des cancers de la peau alors que ces derniers sont les plus fréquents des cancers. « Même sous un parasol, on ne peut pas échapper à un cancer de la peau puisque le rayonnement est rediffusé par le sable, ce qui explique qu'on peut bronzer même en demeurant à l'abri d'un parasol. » Par ailleurs, il a été signalé que si les carcinomes cutanés frappent les plus de 40 ans, la raison est ailleurs, contrairement à ce que l'on le croit, car les dommages à la peau commencent en bas âge, s'amplifiant tout au long de l'existence. L'exposition aux rayons ultraviolets a un effet cumulatif, s'additionnant ou se combinant au fil du temps. C'est dire s'il est recommandé de ne pas exposer les enfants, surtout en bas âge, entre 10 h et 15h, sur la plage. La deuxième affection compte parmi les maladies de la peau les plus fréquentes en pratique dermatologique, soit entre 2,5 à 5% de la population mondiale qui présente cette dermatose. On l'explique de façon schématique comme un changement de peau qui se fait plus rapidement que la normale, sachant que ce changement s'opère en 28 jours, dans le cas du psoriasis, cela se produit 9 fois plus fréquemment. Maladie génétique, elle est incurable bien que des rémissions sont obtenues grâce à des soins. Et si elle ne met pas le plus souvent la vie en danger, elle l'altère parfois considérablement. En effet, bien que le psoriasis ne soit pas contagieux, il n'est pas sans retentissement psychologique et social sur l'individu qui en est atteint, du fait des actes de rejet qu'il subit. Enfin, il a été question des ulcérations génitales, des maladies sexuellement transmissibles et particulièrement de la Syphilis, celle qui fut des siècles plus tôt aussi ravageuse que le sida aujourd'hui.