Photo : Riad Synthèse de Nabila Belbachir La sensibilisation et l'éducation sanitaire du malade constituent des moyens de lutte «efficaces» contre les malformations néonatales, a affirmé jeudi dernier le professeur Hacène Abdelhafid Boukli du CHU d'Oran, lors des 1res journées médico-chirurgicales pédiatriques, tenues à Aïn Témouchent. Intervenant en marge de cette rencontre, le spécialiste a précisé qu'il s'agit des «meilleurs moyens pour prévenir de telles malformations et les traiter, afin d'éviter les complications futures». Il a, dans ce contexte, cité l'intervention sur une luxation de la hanche qu'il a effectuée, mercredi dernier, à l'établissement hospitalier Dr Benzedjreb d'Aïn Témouchent, sur une fille de six ans. Le professeur Boukli a tenu, toutefois, à préciser que c'est la «première du genre» dans la wilaya d'Aïn Témouchent, avec une durée de trois heures et demie. Explicite, il dira sur cette intervention qu'il a fallu procéder, entre autres, à un raccourcissement fémoral de cette jeune fille qui avait un déboîtement de la hanche et plâtrer tout le côté concerné pendant 45 jours. Cette intervention nécessitait, auparavant, un transfert à l'étranger pendant six mois, a-t-il rappelé. «Avec un dépistage précoce, cette fillette aurait pu éviter une telle complication lourde», a signalé le professeur. A titre d'information, cette rencontre scientifique, selon le professeur Boukli, est la «première du genre en matière de communication», pour les spécialistes de la santé publique. Elle a été organisée par l'EH Dr Benzedjreb. Il faut dire qu'une quarantaine de communications ont été présentées par des pédiatres, chirurgiens pédiatres, orthopédistes, réanimateurs, anesthésistes, entre autres, de l'Ouest et du Centre. Cette journée consacrée à l'enfant a concerné, également, la présentation d'une communication sur la chirurgie cardiaque suite à une malformation congénitale du cœur. D'autres intervenants ont traité de malformations de l'appareil digestif, mettant l'accent sur l'urgence de la mise en place de services de néonatologie au niveau des hôpitaux afin de prévenir des complications entraînant, la plupart du temps, la mortalité de nouveau-nés. Selon le docteur Baghdadli du CHU d'Oran, le taux de mortalité des nouveau-nés est passé de 90% en 2001 à 70%, actuellement. La formation de spécialistes en néonatologie a été également évoquée par les communicants qui demandent, en outre, la mobilisation de moyens nécessaires pour la prise en charge de ces nouveau-nés.