Le raccordement au réseau d'assainissement a atteint, selon les responsables de l'hydraulique de la wilaya, un taux avoisinant 97%. Cette donne pourrait être remise en cause tant les déversements anarchiques et incontrôlés sont légion, notamment au niveau du littoral et à proximité des oueds. Aux Ondines, une petite plage qui se trouve dans le périmètre de la commune de Bordj El Bahri, les habitants d'une des ruelles qui aboutit à ladite plage ne sont, dans leur majorité, pas raccordés au réseau d'assainissement, ils déversent leurs eaux usées à même la plage qui a fini par être polluée complètement. La saison estivale qui a d'ores et déjà été amorcée par les premiers vacanciers, qui sont en majorité des habitués du lieu, ont été surpris par l'état dans lequel se trouve la plage : « Nous avons retrouvé une autre plage, qui n'a aucun rapport avec celle de l'année passée », se lamente un estivant. A l'instar de cette situation avilissante pour l'environnement, beaucoup de bidonvilles ne sont pas raccordés au réseau d'assainissement et déversent leurs eaux usées carrément dans les oueds ou en mer. C'est le cas du site de baraquements qui a vu le jour ces dernières années sur les berges de l'oued El Hamiz. Dangereusement installés sur le lit de l'oued, ces indus occupants déversent également leurs eaux usées à même le cours d'eau, qui aboutit naturellement à la mer au niveau de Coco Plage dans la commune de Bordj El Bahri, et, c'est ainsi que non seulement l'oued est pollué, mais également la plage. Pis encore, une multitude de fabriques et autres petits ateliers se trouvant sur les mêmes bords au niveau de Quahouet Chergui y déversent à leur tour leurs déchets et eaux usées. Le manque de rigueur dans le contrôle des déversements est à l'origine de la pollution que connaissent les plages du littoral est-algérois.