Avec ses 612 adhérents, tous des opérateurs économiques implantés dans les régions de Annaba, de Guelma et d'El Tarf, la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) Seybouse de Annaba compte faire de 2005 une année charnière pour la relance économique. Sans attendre la promulgation en juin 2005 de la loi portant réorganisation des CCI et le renouvellement de son bureau exécutif, elle s'apprête à engager d'importantes innovations à caractère incitatif. Ces dernières sont destinées à stimuler l'investissement et l'implantation de nouvelles entreprises dans les trois régions et à soutenir la performance et le développement régional. Les grandes lignes de ces innovations ont été tracées. Leurs modalités d'application seront définies dans les prochains jours. Des éléments d'information recueillis laissent apparaître que les responsables de la CCI Seybouse ont classé au titre de priorités les actions liées à l'investissement et à l'implantation de nouvelles entreprises. « Tant que la chambre ne créera pas un fonds régional d'implantation industriel et technologique pour coordonner les efforts de tous ses partenaires, il serait utopique de prétendre atteindre des résultats concrets en matière de développement économique. Comme cela se fait à travers le monde, une structure d'accueil des investisseurs est également indispensable au siège de la CCI », a estimé Mohamed Lakhdar B. versé dans le commerce extérieur. D'autres adhérents ont estimé que la création d'une structure d'accueil des investisseurs au siège de la CCI est indispensable. Il y a ceux qui préconisent l'aménagement paysager des sites et zones industrielles ainsi que le soutien à l'acquisition des terrains d'assiettes ou la location des bâtiments industriels des entreprises publiques dissoutes depuis des années. Une autre catégorie d'opérateurs économiques non adhérents à la CCI a souligné la nécessaire aide de l'Etat au développement local, plus particulièrement à destination des régions de l'intérieur du pays. « Cette aide permettra de valoriser les potentialités existantes et de renforcer les espaces ruraux dans le cadre d'un ensemble d'actions homogènes. Constamment placé en queue du peloton, le commerce de l'artisanat, des équipements sociaux, culturels et de loisirs nécessiterait une plus grande action de l'Etat », plaide Mme Hassiba M., couturière et modéliste spécialisée dans l'habit traditionnel. Tous ces arguments, estimations et considérations des uns et des autres, font partie des préoccupations des responsables, élus et commis de l'Etat, de la CCI Seybouse. Transformée, à compter de juin 2005, en Etablissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) doté d'une source de financement sous forme de patente fiscale, la CCI se prépare donc à une année très prolifique en activités au profit de ses adhérents. Ces derniers, qui auront à se prononcer dans les prochains jours sur le bilan 2004, entameront l'année avec un séminaire sur le leasing.