La Fédération nationale des journalistes algériens (FNJA) a vu le jour, jeudi, au siège de la centrale syndicale UGTA. Sans préciser le nombre de délégués représentant la presse nationale qui ont pris part au congrès constitutif, Abdennour Boukhemkhem a, à l'issue des travaux constitutifs de la FNJA, été élu, selon l'APS, au poste de secrétaire général dudit syndicat. Les travaux, qui ont eu lieu au niveau de la centrale syndicale, ont aussi abouti à l'élection d'un bureau national constitué de 11 membres et à la désignation de 71 membres représentant différents organes de presse. L'ouverture des travaux a été présidée par le patron de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, en présence du secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Communication, Azzedine Mihoubi. Ce dernier, tout en saluant cette initiative, est allé dans son intervention jusqu'à appeler les journalistes à « respecter ce qui a été énoncé dans le programme du président de la République, notamment dans les messages adressés aux journalistes lors de la prestation de serment et à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse ». Et d'ajouter : « Ces messages doivent servir de plate-forme. » Ainsi, la vocation de cette fédération semble être plantée dès le départ. Le secrétaire d'Etat a estimé que « la presse nationale est arrivée à une étape de remise en cause et de mise en place d'un plan pour atteindre les objectifs professionnels escomptés ». M. Mihoubi plaide aussi pour une unicité de vision, affirmant que « les participants doivent veiller à certains paramètres dont l'action dans le cadre d'une vision commune, le respect de la notion de service public et la consécration du professionnalisme ». Ceci, et de préciser que dans le cadre du plan d'action du gouvernement, « la révision des textes régissant ce secteur se fera avec les gens du métier ». M. Sidi Saïd a déclaré de son côté la « disposition de la centrale syndicale d'écouter les préoccupations des journalistes et de les accompagner dans des actions communes pour défendre leurs droits socioprofessionnels ». A peine née, la FNJA fait déjà l'objet de dissensions en son sein. Dans un communiqué rendu public hier, Mohamed Dahmani, membre du conseil national de cette nouvelle instance, a dénoncé « des dépassements flagrants orchestrés par Salah Djenouhat, membre de la direction de l'UGTA ». Ce responsable est accusé d'avoir « géré les travaux en toute illégalité et irrespect pour les membres du bureau du congrès, dont je fais partie. » Djenouhat est accusé d'avoir « choisi les membres du secrétariat exécutif et d'avoir tout ficelé pour favoriser la représentation des régions de l'Est et l'Ouest sur les régions du Centre et du Sud ».