La Fédération nationale des journalistes algériens (FNJA) vient d'installer une commission de travail chargée de la révision de la convention collective et de la grille des salaires des secteurs de l'information public et privé. Les explications de Noureddine Boukhemkhem. Quelle est la mission de la commission de travail ? La commission de travail est chargée de la révision de la convention collective et de la grille des salaires des secteurs de l'information public et privé. Les travaux de la commission sont répartis sur quatre groupes qui devront élaborer leur mission avant le 30 mars. Le premier est chargé d'examiner la grille des salaires, le deuxième aura à se pencher sur la carrière des journalistes, le troisième s'occupera des contrats à durée déterminée (CDD) et le quatrième de l'examen des points contenus dans la convention collective, dont les congés et les absences. La commission a pour fonction également de revoir le code de l'information et la loi du 10 mai 2008 fixant le régime spécifique des relations de travail concernant les journalistes. Pourquoi la FNJA se penche, aujourd'hui, sur la situation professionnelle des journalistes, chose qui n'était pas au centre de ses préoccupations auparavant ? Cette démarche est une décision prise suite à la 13e réunion tripartite gouvernement-UGTA-patronat en décembre dernier et qui oblige les secteurs économiques à revoir les salaires des employés dont le secteur de la presse. Nous avons saisi cette occasion afin de concrétiser nos revendications dont la convention collective qui détermine les relations de travail, le recrutement, la médecine du travail, etc. Car, je tiens à préciser, la convention collective ne concerne pas uniquement les salaires des journalistes mais aussi le plan de carrière, c'est à dire, prendre en considération les années d'expérience pour bénéficier de promotions selon les qualifications de chaque journaliste. Pensez-vous que les éditeurs de journaux accepteront facilement de faire l'objet d'une « enquête » ? Nous sommes conscients que convaincre les différents directeurs de signer la convention collective n'est pas une sinécure ! Néanmoins, nous avons pu arracher l'accord de quelques patrons. Nous sommes en train de négocier avec les concernés afin d'aboutir à un consensus en vue de satisfaire tout le monde. En revanche, nous n'hésiterons pas à saisir les pouvoirs publics afin de restreindre l'octroi des aides de l'Etat et la publicité aux organes de presse refusant d'adhérer à la convention collective.