Le policier qui avait abattu de six balles sa collègue Loubna Aït Ramdane, agent de l'ordre public au commissariat de Boudjenana, avant de retourner l'arme contre sa propre personne en se tirant une balle dans la tête, a été opéré avec succès ce mardi au terme d'une longue et délicate intervention qui a duré près de six heures, selon une source médicale. Cette opération de la dernière chance a été pilotée par le Pr. Lakhdar Arouf, médecin-chef du service de neurochirurgie du CHU Benbadis. Assisté de deux neurochirurgiens affectés à ce service, en l'occurrence les Dr Adel Chabi et Radil Zitouni, le Pr. Arouf a tenté de colmater les énormes dégâts causés par le projectile qui a, d'après le Dr Chabi, pénétré par le temporal droit avant de sortir par une zone située sur le frontal gauche, causant au passage de sérieux dégâts. En dépit de cette entreprise de la dernière chance, l'état du patient est néanmoins jugé satisfaisant. Pour rappel, l'officier des services de renseignements, âgé de 47 ans et père de quatre enfants, a été l'auteur d'un meurtre qui continue d'alimenter la chronique constantinoise. Le drame, qui n'a pas encore livré tous ses secrets, s'est produit le 12 mai dernier sur la route menant vers la ville de Aïn S'mara à la sortie ouest de Constantine. Le couple s'est rendu à bord d'un véhicule de service vers la RN3 avant de stationner sur le bord de la route. Les deux corps seront découverts par des passants qui ont entendu des coups de feu. Agée de 35 ans, la victime est morte sur le coup, alors que l'officier, âgé de 47 ans, gravement atteint à la tête, sera évacué vers les urgences chirurgicales du CHU Benbadis. Admis au service de neurochirurgie dans un état jugé critique, avec un trauma crânien et des lésions cérébrales, l'officier est resté plusieurs jours dans le coma. Ahmed B. , S. Arslan