L'affaire du meurtre de la policière, agent de l'ordre, Loubna Aït Ramdane, perpétré le 12 mai 2009, a connu son épilogue hier par la condamnation de l'auteur du crime, le collègue de la victime, Hamza Bechiri, 48 ans, à une peine de 20 ans de réclusion criminelle. Pour rappel, l'accusé avait tiré trois coups de feu sur Loubna Aït Ramdane l'atteignant au thorax et à l'abdomen. Il avait ensuite retourné l'arme contre sa propre personne, se blessant à la tête, provoquant de ce fait un coma qui nécessitera une hospitalisation d'un mois. Lors du procès, il s'abstiendra de faire la moindre révélation sur ce drame. Malgré l'insistance des juges, le mobile du crime ne sera pas connu. Notons que le représentant du ministère public avait requis la peine capitale pour le mis en cause. Selon le débat du procès, il s'agirait « d'un crime passionnel ». Hamza Bechiri entretenait une liaison avec sa collègue et comptait l'épouser. Mais le refus du père de la victime de voir sa fille s'unir à un homme déjà marié, et de surcroît père de trois enfants, a mené celle-ci à mettre fin à cette relation. Selon les premières déclarations de l'accusé faites devant le juge d'instruction après avoir émergé du coma, le jour du crime, vers 17h, il avait demandé à son amie de l'accompagner en voiture car, ayant « à lui parler ». A la sortie de la cité Boussouf, où ils habitent tous les deux, ils prendront le chemin de la commune de Aïn Smara. Là, l'accusé s'arrêtera et commettra l'irréparable avec son arme de service. C'est un policier en route vers Constantine qui découvrira le véhicule à proximité de la forêt Hadj Baba, avec à son bord le couple gisant dans une mare de sang. Evacués tous les deux à l'hôpital, la fille succombera à ses blessures quelques heures plus tard alors que le meurtrier sombrera dans un coma profond.