Après une absence qui aura duré deux années pour, semble-t-il, un problème d'ordre pratique, la ville d'El Eulma renoue avec ses traditionnelles journées littéraires. Cette nouvelle édition, la 15ème du genre, prévue pour deux journées, les 27 et 28 mai, a été inaugurée jeudi après-midi au centre culturel Djilani Embarek par le secrétaire général de la wilaya de Sétif en présence du secrétaire d'Etat auprès du premier ministre chargé de la communication. De nombreux invités, parmi lesquels des poètes, poétesses, écrivains et hommes de culture ont honoré de leur présence l'assistance. Une ambiance chaleureuse et fraternelle a marqué cette rencontre, dont le clou aura été sans nulle doute cette opérette sous le titre générique, « Aïn Teftika », merveilleusement exécutée par une chorale bien encadrée par des chanteurs de renom, dont Salah El Eulmi, Kamel Nemri, Samir El Eulmi et Toufik Boufendi. Cette opérette qui retrace l'histoire de la ville à travers le temps, a pour repaire Aïn Teftika, fontaine malheureusement disparue aujourd'hui, ensevelie sous le remblai de l'actuel lycée Larbi Ben M'hidi. Un pan entier de cette ville a été détruit, d'où cette nostalgie. Et pour ne pas rompre avec une tradition bien établie, des hommages particuliers ont été rendus à trois personnalités connues : Blaoui El Houari, Merzak Bagtache, et à titre posthume, Brahim Belbahri. La cérémonie de remise des médailles de mérite culturel de la ville a été empreinte de beaucoup d'émotion, notamment par la présence de la fille du regretté Brahim Belbahri et lorsque le maître de la chanson oranaise, Blaoui El Houari, est monté sur scène pour exécuter un morceau de son tube dédié à Zabana. En marge de cette manifestation, une exposition de livres et des oeuvres de l'artiste-peintre de la région, Mohamed Ferkous, a été organisée dans une aile du centre.