Contestant certaines démarches entreprises par le P/APW à l'insu des autres membres de l'assemblée, notamment l'adoption d'un nouveau règlement intérieur, certains intervenants ont tiré à boulets rouges sur le premier responsable de l'instance élue précitée et exigé une session extraordinaire pour débattre «de l'absence de concertation et des décisions unilatérales qui prévalent dans l'assemblée depuis une année». Propos de Kheireddine Rouainia, du bloc FNA qui a révélé, en outre, l'existence de deux règlements intérieurs, l'un composé de 53 articles et l'autre limité à 51 articles. D'autres élus contesteront avec vigueur la proposition d'un changement des textes qu'ils qualifieront d'ailleurs d' «inconcevable» et de « règlement prêt-à-porter». Dans une tentative d'apaiser les esprits, Mohamed-Tahar Gaâmouzi du RND appelle au dialogue mais pose, toutefois, deux questions pertinentes: Qui est l'auteur de ce changement dans les textes ? Et dans quel but a-t-on agi de la sorte ? Liamine Smara, un élu du FNA, revient à la charge quelques secondes après pour s'étaler sur l'absence de la transparence et le monolithisme qui persistent au sein de l'assemblée, tout en fustigeant son président. D'autres élus reprochent à l'APW une dépendance à «des milieux connus et honnis de tous», qui seraient à l'origine de tous les problèmes. Le P/APW tentera, quand même, de contenir la contestation par l'annonce d'une imminente session extraordinaire, durant laquelle seront débattues les insuffisances d'ordre statutaire. De son côté, le wali a tenu à rassurer que cette préoccupation sera prise en considération pour mettre fin à ce litige qui «ne nécessite pas autant de polémique», d'après sa propre vision des choses. La session a été suspendue aux environs de 11h30 pour laisser dans les couloirs libre cours aux supputations et aux débats houleux. A rappeler que les deux articles faisant l'objet de contestations portent sur la participation des membres de l'APW aux visites officielles et l'évaluation des plans communaux de développement (PCD) que certains élus de l'assemblée croient incompatibles avec le code de la wilaya. Les choses se sont légèrement décantées à l'heure où nous rédigeons ce papier.