L'eau potable ne coule toujours pas des robinets des foyers de la commune d'Afir. Le problème se pose depuis l'indépendance du pays. Parfois la pénurie dure plus d'une semaine sans qu'aucun responsable ne daigne résoudre le problème définitivement. Malgré les incessants appels des habitants et leurs multiples manifestations, les responsables continuent de faire la sourde oreille. La crise affecte les villageois en été comme en hiver, et touche tous les villages de la localité. En effet, même ceux qui sont raccordés au réseau à l'image de Tala Aârous, Laâzib et le chef-lieu de la commune ne sont pas épargnés. « La distribution d'eau se fait en alternance en raison de la raréfaction de ce liquide », nous dira un habitant de la région. Expliquant cette situation un responsable local note que cette manière « permet à tout le monde de bénéficier de ce liquide au moins une fois par semaine ». Les villageois qui subissent le clavaire à longueur d'année menacent de recourir à des actions de protestation si la situation tarde à attirer l'attention des responsables de la wilaya. « Il y a presque 15 jours que nos robinets sont à sec et nous n'avons pas où puiser de l'eau », se plaint une habitante du village Laâzib. La même préoccupation est exprimée également par une vieille femme du village de Mechachka où la pénurie dure parfois près d'un mois. Idem pour les villages Ioualaiochène, Tilzazine, les hauteurs de Boumati et les villages côtiers. Là, les habitants n'ont pas vu l'eau couler dans leurs robinets depuis le lancement du programme de développement rural. « Ils ont fait le réseau mais l'eau se fait toujours attendre », tonne un autre villageois.