Lors de notre passage, en compagnie d'un citoyen dudit hameau, beaucoup d'insuffisances ont été soulevées par notre guide. A commencer par la pénurie d'eau potable qui se fait de plus en plus ressentir, même en période hivernale. Selon notre interlocuteur, l'eau ne coule qu'une fois tous les 20 jours dans les robinets. Pour s'approvisionner en ce liquide vital, les familles se rabattent sur les citernes d'eau, cédées à raison de 1000 DA/l'unité. Sur ce, il est utile de souligner que la localité d'Ighil Bdoumouren regroupant le village d'Ath Khelouf ainsi que d'autres hameaux, à savoir Idjmaâthen, Ibousatathen, Ighachamen et autres, souffrent pratiquement du même problème, et ce depuis plusieurs années. Ainsi et en dépit du fait que les autorités locales aient réalisé quelques forages afin de renforcer le réseau d'alimentation en eau potable, l'eau continue à manquer dans ce patelin. Actuellement, un projet est en cours de réalisation dans la région d'Ighil Bdoumouren ; mais les citoyens s'interrogent si ce réservoir mettra réellement fin à la crise d'eau qui y sévit. Autre problème soulevé, et qui n'est pas des moindres, la dégradation de la route desservant ce bourg. Un projet de revêtement de celle-ci est certes lancé, mais demeurant à l'arrêt depuis des mois. Les jeunes villageois sont, quant à eux, dépourvus du minimum de moyens de distraction. Pourtant, les villageois rencontrés sur les lieux, affirment : «Nous pouvons mettre à la disposition des responsables locaux une parcelle de terrain afin qu'ils procèdent à la réalisation d'une aire de jeux pour nos enfants.» D'autre part, les habitants d'Ath Khelouf tirent le tocsin d'alarme quant aux risques de contamination dus aux déchets ménagers non collectés à ce niveau. «Nous n'avons pas un autre coin pour y déposer nos ordures, autre que dans les périphéries de nos maisons, et, pour cela, nous lançons un appel aux autorités locales pour qu'ils mettent à notre disposition un camion pour la collecte des ordures ménagères». C'est-là autant de difficultés surmontées au quotidien par cette population qui se dit carrément désabusée.