L'autorité administrative compétente a chargé ce dernier de gérer le budget communal et de passer les contrats et les marches relatifs aux projets de développement qui n'avaient pas démarré «à cause de la situation de blocage au niveau de cette APC». S'estimant lésés dans cette démarche prise par le premier responsable de la wilaya, les dix élus, visiblement déterminés à aller jusqu'au bout de leur action, ont réagi, par requêtes interposées, d'abord au wali lui-même, puis au ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, et au procureur général près la cour de Jijel. En premier lieu, les élus frondeurs sollicitent le wali pour qu'il revienne sur sa décision, l'appelant à se référer à l'article 55 de la loi 08/90, alléguant du fait que «l'APC n'est pas en situation de blocage, mais qu'elle est face à un cas de retrait de confiance». Les auteurs des requêtes réclament également du premier responsable de la wilaya «l'ouverture d'une enquête autour de la correspondance 09/191 émanant du P/APC qui (lui) a été adressée( au wali) et suite à laquelle la décision 09/34 a été prise». En se basant sur le même constat, les élus s'adressent, presque dans les mêmes termes, au ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, lui demandant d'intervenir «pour faire appliquer la loi» non sans également solliciter «l'ouverture d'une enquête autour de la fameuse correspondance 09/191 adressée au wali par le P/APC». En dernier lieu, les élus, qui représentent les deux tiers ayant contesté la décision du wali, s'adressent au procureur général pour «l'ouverture d'une enquête sur la véracité des prétentions du P/APC en ce qui concerne la convocation de l'assemblée et le refus de ses membres de se présenter pour délibérer», toujours en se référant au même constat énuméré dans les requêtes adressées au wali et au ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. La crise dans les APC a atteint d'autres communes de la wilaya. Ainsi, et face à la situation de blocage née visiblement de la mésentente entre les élus siégeant aux APC de Ouled Rabah, Ouled Yahia Khadrouche et Bouraoui Belhadef, le wali de Jijel a pris la décision de nommer les chefs de daïra de Sidi Marouf, El Milia et El Ancer à la place des maires de ces communes pour gérer les budgets communaux et passer les marchés et contrats relatifs aux projets de développement sans avoir recours aux délibérations. Cette décision semble être animée par la volonté du premier responsable de la wilaya de relancer l'activité de développement au niveau de ces APC bloqués depuis déjà de longs mois.