Ils craignent de revivre les cas d'effondrement mortels qu'a connus cette vieille cité, qui remonte à l'ère ottomane. Ses habitants reviennent encore une fois à la charge pour dénoncer ce qu'ils estiment être le mépris affiché par les autorités locales quant à leurs conditions de vie. Les expertises qu'ils ont présentées sont formelles, le risque se situe dans ces «débris» de maisons avec des cages d'escalier en ruine et des fissurations verticales, qu'occupent ces familles. Le fléchissement différentiel, du sol au 1er étage, en plus de fissures profondes dans les murs de soutènement, de l'affaissement, de l'humidité et de la présence de rongeurs, caractérisent ces habitations, particulièrement celles de la rue Philippe. «La dégradation des murs, cages d'escalier et toitures est visible ; elle témoigne de la fragilité de la masure et représente un risque d'effondrement latent. Nous sommes inscrits sur les listes des demandeurs de logement depuis plusieurs années et attendons toujours une hypothétique attribution», déclare tristement Kellah Mostapha, un père de famille habitant la terrasse de cet immeuble.