En effet, le ton est donné par l'organisation d'un sit-in devant le siège de la direction de l'éducation, le 11 de ce mois. Une action, qui sera reconduite jusqu'à l'annulation du conseil de discipline devant sanctionner un enseignant de langue française, qui exerce au lycée polyvalent dans la localité de Tizi Ghenif, «injustement suspendu de son travail». Ses camarades réclament également sa réintégration dans son poste avant le 23 mars, date de la tenue du conseil de discipline. Le concerné a été pénalisé par une cessation de travail, sous réserve, par le directeur de l'éducation, suite à un rapport émanant du proviseur du lycée. Une sanction de 2e degré qui, selon les syndicalistes «doit être préalablement avalisée d'abord par la commission paritaire», les syndicalistes se disent «consternés par de tels abus de pouvoir et sommes solidaires sans réserve avec notre collègue». Par ailleurs, l'UNPEF, convaincue de l'intégrité de leur membre et collègue exige «une commission d'enquête neutre afin de vérifier la véracité des griefs retenus, s'enquérir des circonstances de cette affaire, mais surtout, des conditions qui prévalent dans le secteur de l'éducation dans la région de Tizi Ghenif, particulièrement». Et d'ajouter qu' «à l'origine des pressions que subissent nos syndicalistes, selon, le responsable de l'organisation, est une lettre que nous avons envoyé à la présidence, dans laquelle nous avons interpellé le président Bouteflika quant au marasme vécu par les enseignants sur tous les plans notamment financier et social». À noter que le débrayage au lycée polyvalent de Tizi Ghenif a été suivi durant 4 jours, la semaine dernière. Les établissements scolaires dans la même circonscription ont également observé un arrêt de travail en guise de soutien au concerné. Les contestataires qui souhaitent l'arrangement de cette affaire, n'excluent pas de recourir à une grève de la faim ponctuée d'occupation des locaux de la DE.