Un hommage officiel à titre posthume a été rendu, lundi en fin d'après-midi, à Fatna Mebarki, plus connue sous le nom de Cheikha Djenia, décédée le 1er avril 2004, à l'âge de 50 ans, dans un tragique accident de la circulation survenu sur la route reliant Sidi Bel Abbès à Ben Badis. L'hommage, qui s'est déroulé au théâtre régional de Sidi Bel Abbès, est le premier du genre, cinq ans après la mort de la diva de la chanson bédouine oranaise ou « Raï-Trab ». C'est sa fille ainée qui, sous les applaudissements nourris du public, a reçu des mains du wali un diplôme honorifique et un cadeau symbolique. Longtemps marginalisée, Cheikha Djenia n'a pourtant rien perdu de sa popularité, même après sa disparition. C'est dans les années 1970 qu'elle entame une carrière riche dans le genre bedoui. Autre artiste distingué lors de cette soirée, le rai-man Djillali Raïna Raï, de son vrai nom Djilali Rezkallah. Très malade depuis quelques années, cet artiste émérite vit une situation éprouvante, car sans ressources. L'on citera Mohamed Amara, un maître du genre diwan, les artistes peintres Noureddine Drâa et Benali Benyoub, la troupe de théâtre Kateb Yacine, la coopérative de Dine Djahid Hannani, l'association Beni Ameur et l'artiste peintre palestinien Maisara Baroud. L'assistance a eu droit ensuite à un avant-goût du spectacle « Africarrefour », conçu par des étudiants issus de treize pays africains et programmé dans le cadre du 2ème Festival culturel panafricain qui se tiendra du 4 au 20 juillet 2009 à Alger. La pièce « Noun » du théâtre régional de Sidi Bel Abbès, texte de H'mida Ayachi et mise en scène de Azzeddine Abbar, a été présentée lors de cette soirée. Une pièce qui a remporté le prix de la meilleure mise en scène et du premier rôle féminin (Dalila Nouar) lors du dernier Festival national du théâtre professionnel qui s'est déroulé à Alger.