La question de 300 logements socio-participatifs (LSP) réalisés à la sortie ouest de la ville d'El Eulma par l'entreprise BATIJAC suscite encore et toujours la grogne des bénéficiaires. Le retard accusé dans l'attribution de ces unités, en construction depuis juillet 2006, en est la cause. Pour rappel, en 2007, l'entreprise chargée de la réalisation a été contrainte par le CTC à revoir sa copie d'autant que de nombreuses contraintes ont été relevées. Ces réserves techniques ont donc renvoyé aux calendes grecques la remise des clés. Les logements en question, qui devaient être attribués en juillet 2006, ne seront livrés ni en mars, ni en décembre 2008, ni non plus en mars de l'année en cours. Ne voyant rien venir un citoyen, à bout, n'a pas hésité, dernièrement, à casser la porte pour prendre possession de son bien. Alertée, la police est intervenue, et « l'indu occupant » est prié de quitter les lieux. « Notre problème dure depuis presque quatre longues années, mais les autorités de wilaya n'interviennent toujours pas pour mettre fin à notre calvaire », dira, non sans colère, un des bénéficiaires. « Malgré nos innombrables démarches, les responsables n'ont pas bougé le petit doigt ; cette fin de non-recevoir, qui ne dit pas son nom, accentue notre déprime », ajoute un autre. Après deux années de retard, les bénéficiaires ont décidé d'ester en justice le promoteur. L'on apprend que le contrat signé par les deux parties stipule qu'en cas de retard le souscripteur bénéficiera d'un abattement de 2% sur le montant global de ces appartements qui font jaser et rêver à la fois 300 familles.