Le Cambodge ne soutiendra pas la candidature de Mohamed Bedjaoui au poste de directeur général de l'Unesco. Ce pays retire officiellement son soutien à la candidature de l'ancien ministre des Affaires étrangères algérien à la direction de cette organisation. « Le Cambodge a retiré son soutien à Mohamed Bedjaoui depuis plusieurs mois. Actuellement, nous réfléchissons à une autre candidature pour représenter le pays », affirme Koy Kuong, porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Cambodge, dans une déclaration à un journal cambodgien, Cambodge Soir.info. « Il reste donc quelques mois aux ministères de l'Education, de la Culture et des Affaires étrangères pour trouver une autre personnalité », estime ce journal, qui a donné cette information hier sur son site internet. Pourquoi le Cambodge a-t-il laissé tomber Mohamed Bedjaoui ? Y a-t-il des contacts entre les autorités des deux pays pour affaiblir le candidat Bedjaoui ? Toutes les hypothèses demeurent plausibles. La candidature de l'ancien président du Conseil constitutionnel et ex-président de la Cour internationale de justice de La Haye (1982-2001) a suscité une véritable polémique. L'homme a été lâché par l'Algérie, qui a décidé de soutenir la candidature du ministre de la Culture égyptien, Farouk Hosni. Il s'est fait alors parrainer par le Cambodge. Aujourd'hui, Mohamed Bedjaoui vient de perdre une voix importante qui pourrait le porter, en octobre prochain, à la tête de l'Unesco en remplacement du Japonais Koïchiro Matsuura. Du côté algérien, on n'a toujours pas expliqué pourquoi on a abandonné une personnalité qui a occupé des postes de responsabilité importants à la tête de l'Etat algérien. Interrogé samedi dernier par la presse, le secrétaire général du FLN et ministre d'Etat sans portefeuille, Abdelaziz Belkhadem, ne clarifie pas la position algérienne. « Je connais beaucoup de choses, mais je ne peux rien dire », lance-t-il avant d'ajouter : « La personne se porte candidate à travers son pays et non pas en dehors de son pays. » Réctificatif : Dans notre article daté d'hier, consacré à l'école française et le mouvement national, nous avions écrit par erreur que le roman de Badr Eddine Mili a été édité par Casbah Edition. En vérité, le livre en question est paru aux éditions Chihab. Nos excuses à l'auteur et aux deux maisons d'éditions.