Son représentant auprès de l'Unesco a adressé une correspondance au président du Conseil exécutif de cette institution pour démentir la candidature de Bedjaoui au nom de son pays. Le feuilleton de la candidature de l'ex-ministre des Affaires étrangères au poste de directeur de l'Unesco livre son dernier épisode. Mohamed Bedjaoui n'est plus candidat au poste de directeur de l'Unesco au nom du Cambodge. Ce n'est guère une farce, encore moins une simple rumeur. C'est officiel! De sources proches de l'Unesco, nous avons appris que le représentant permanent du Royaume du Cambodge près de l'Unesco, M.Khok Sysoda, a adressé une correspondance au président du Conseil exécutif de l'Unesco dans laquelle il a démenti la candidature de Bedjaoui au nom de son pays. «Je voudrais vous confirmer l'ordre du gouvernement cambodgien que M.Bedjaoui n'est pas candidat du Royaume du Cambodge pour le poste de directeur de l'Unesco», a-t-il indiqué en précisant: «Je souhaite que ma présente lettre soit officiellement considérée comme la position du Royaume du Cambodge.» Ainsi, le Cambodge lève toute ambiguïté sur la candidature de M.Bedjaoui qui a fait couler beaucoup d'encre ces derniers mois. Nul n'ignore le tapage médiatique et politique qu'a provoqué cette affaire au niveau national et international. Annoncé comme candidat puis retiré, le Cambodge vient de trancher une bonne fois pour toutes en donnant sa version officielle des faits. Mohamed Bedjaoui qui voulait forcer le bouchon, en se présentant sous la casquette d'un autre pays, pour se venger de la position du pays, n'a pas réussi son défi. Ce dernier avait annoncé, le 30 juin dernier, son retrait de la course au poste de directeur général de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). Une annonce appuyée le même jour par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, qui avait indiqué à son homologue égyptien, que la candidature de Bedjaoui, au nom du Cambodge, avait été retirée «dans le cadre du consensus arabe pour le soutien à la candidature égyptienne». Or, tout récemment, son nom figurait parmi la liste des huit autres candidats qui se sont présentés devant le Conseil exécutif de l'organisation onusienne dès lundi dernier, coïncidant avec l'ouverture de sa 182e session dont la clôture est prévue le 23 du même mois. Des sources proches du dossier indiquent que l'ex- chef de la diplomatie algérienne a même rencontré mardi dernier à Paris l'ambassadrice de l'Inde auprès de l'Unesco. Cette dernière, dont le pays soutient la candidature du ministre de la Culture égyptien, Farouk Hosni, aurait insisté auprès de Bedjaoui pour qu'il retire sa candidature. Dans le cas contraire, l'Egyptien perdrait les élections et ouvrirait ainsi le chemin de la victoire à l'autre prétendante au remplacement du Japonais Koïchiro Matsuura, actuel DG de l'Unesco, à savoir l'Autrichienne Benita Ferrero-Waldner, aurait soutenu l'ambassadrice. Il y a lieu de rappeler que l'Algérie a soutenu, dès le début, la candidature de l'Egyptien Farouk Hosni au poste de directeur de l'Unesco.