Mohamed Bedjaoui, l'ex-ministre algérien des Affaires étrangères, a retiré hier matin sa candidature au poste de directeur général de l'Unesco dont l'élection est prévue en octobre prochain. L'information a circulé dès la matinée d'hier au siège parisien de l'organisation. Dès 13h09, la nouvelle est publiée sur le site égyptien : www.egynews.net. Il y est noté que c'est le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, qui a lui-même donné l'information à son homologue du pays des Pharaons, Abou El-Gheith. “Le porte-parole du ministère des Affaires étrangers égyptien a affirmé que Abou El-Gheith a remercié son homologue algérien, estimant que ce geste honorable sera de nature à rassembler les voix pour appuyer un seul candidat arabe, qui est le ministre Farouk Hosni”, est-il indiqué dans l'article. Ce retrait vient ainsi confirmer que Mohamed Bedjaoui a finalement cédé devant les pressions qu'il serait en train de subir de la part des autorités algériennes depuis qu'il a annoncé sa candidature. Rappelons que l'Algérie soutient, à l'instar des autres pays arabes, depuis plusieurs mois, la candidature de Farouk Hosni, ministre égyptien de la Culture, au poste de directeur général de l'Unesco. N'ayant pas l'“aval” de son propre pays, M. Bedjaoui avait décidé, à la surprise générale, de déposer sa candidature sous le parrainage d'un autre pays, le Cambodge. Avec son retrait, restent en lice huit candidats pour remplacer l'actuel DG, le Japonais Koïchiro Matsura. Parmi eux, deux Africains : le Tanzanien Sospeter Mwijarubi Muhongo et le Béninois Nouréini Tidjani-Serpos. Il est très probable que ce duo suive la même démarche que M. Bedjaoui ; nos sources indiquent que c'est une question de jours seulement. Nous noterons que cette nouvelle tombe 12 jours après le déplacement de Bouteflika au Caire, où il a rencontré Al-Khadafi et Moubarak.