Actuellement en phase de réalisation par l'Entreprise de construction et de réparation navale (ECRN), un bateau de pêche d'une vitesse de 12 à 14 nœuds - ayant une autonomie d'une dizaine de jours - et d'une corvette de 62 m a été cité en exemple lors du séminaire ouvert hier à Mers El Kebir et portant sur « L'introduction des procédés et outils de construction navale moderne ». Outil informatique, systèmes de communication modernes et méthodes de gestion optimales ont été mis en avant par les intervenants issus essentiellement des forces navales, mais aussi de l'université d'Oran. La nécessité de mettre en relation le département de génie maritime (et mécanique) et le chantier naval de Mers El Kebir a été l'un des points soulevés par un responsable de cet institut en présence du général major commandant de la 2e Région militaire qui a suivi les travaux de cette journée scientifique de haut niveau. Ce responsable a demandé une aide (prometteuse autant pour la recherche que pour la construction) consistant en la réalisation d'un bassin pour les essais expérimentaux. « A divers niveaux, des qualifications existent, ne demandant qu'à être mises à contribution », devait-il déclarer pour ensuite montrer l'importance des essais dans tout processus de réalisation. A signaler à ce sujet qu'un ancien projet, celui de la réalisation d'un institut de génie maritime comportant tous les équipements nécessaires, n'a pas été mené à bout. BIENTÔT UNE SEMAINE D'INFORMATIONS Aujourd'hui, l'université semble chercher de nouvelles sources de financement pour une prestation complète. L'ECRN a embauché des ingénieurs sortis de l'université d'Oran et a déjà à son actif plusieurs réalisations autant à usage civil que militaire. Sur un autre registre, intervenant sur « L'introduction de l'outil informatique dans la construction navale moderne », le lieutenant colonel Kadi Abdelhamid a, lui aussi, fait une requête concernant une connexion Internet de haut débit propre à l'ECRN. Réagissant à certaines réserves émises par le commandant de la 2e Région militaire, justifiées par la réglementation en vigueur dans ce domaine, le chef de département études et méthodes de l'ECRN a expliqué l'utilité de cet outil pour ses avantages et les gains de temps et d'argent qu'il permet. « Le partenariat, y compris dans le domaine de la construction militaire, comme c'est le cas notamment en Europe (France-Italie, Allemagne-Italie, etc.), est devenu une réalité palpable pouvant apporter beaucoup d'avantages. Il faut non seulement se préparer à cette éventualité, mais surtout y croire », devait-il déclarer en marge de sa conférence. Le savoir-faire s'acquiert aussi avec l'adoption des techniques modernes de gestion. L'un des aspects de cette façon de concevoir l'avenir de l'ECRN a été développé par le lieutenant colonel Tagzout Mohand-Laïd, qui s'est intéressé à la gestion de production assistée par ordinateur. Plusieurs autres interventions étaient programmées pour cette journée caractérisée également par l'inauguration, au centre d'information de la 2e Région militaire situé à la place du 1er Novembre, d'une semaine d'information sur les activités des forces navales de la façade maritime ouest. Cette exposition est ouverte au grand public dès aujourd'hui.