Désignés sous le groupe Sane, l'Afrique du Sud, l'Algérie, le Nigeria et l'Egypte figurent parmi les quatre premières économies émergentes de l'Afrique, révèle un rapport conjointement élaboré par la Banque mondiale (BM), la Banque africaine de développement (BAD) et le Forum économique mondial et publié hier au Cap (Afrique du Sud) lors du Forum économique mondial sur l'Afrique. Il ressort du rapport en question que ces même pays « sont prêts à rebondir de la crise financière et économique internationale en raison notamment des réformes financières engagées depuis le début des années 1990 » ainsi que « des systèmes de régulation financière ». Autre atout, souligné dans le rapport, est le fait que ces quatre pays drainent plus de la moitié des investissements directs étrangers (IDE) en Afrique et disposent de deux tiers des plus grandes compagnies africaines, soit 30 des 50 grandes banques du continent. S'agissant du cas de l'Algérie, ce rapport soutient que la réforme du secteur financier algérien « a généré des effets positifs non seulement pour le secteur financier mais aussi pour le reste de l'économie ». Les conclusions de ce rapport notent également que « le système bancaire algérien ne constitue pas une menace à la stabilité macro-économique de l'Algérie en raison des ressources financières du propriétaire prédominant (Etat) des banques et des progrès dans la supervision bancaire et dans la gouvernance des banques publiques ». Relevant toutefois la faiblesse du marché des capitaux, le même rapport souligne que l'Algérie doit continuer le processus de réformes financières. Sur un autre chapitre, il est constaté, selon ce document, un « obstacle de taille », à savoir l'accès limité aux services financiers par les entreprises africaines dans l'ensemble des pays du continent. Ce rapport désigne aussi du doigt le manque de compétitivité des entreprises des pays africains sur le marché international à cause « d'infrastructures peu développées, des services de soins de santé et d'éducation limités et de l'insuffisance des cadres institutionnels ». En guise de recommandations, la BM et la BAD plaident pour le renforcement de l'accès aux services financiers, la modernisation des infrastructures de base et l'amélioration des systèmes d'éducation et de soins.