Consternation et désapprobation sont les maîtres mots qui caractérisent les déclarations des patriotes de la wilaya de Chlef à l'issue de la condamnation à mort de leur ancien collègue et moudjahid de Guelma, Mohamed Gharbi, qui avait fait usage de son arme contre un repenti qui le menaçait. Même s'ils ne se faisaient guère d'illusions quant à la « clémence » de la justice, pour des raisons connues de tous, ils ne s'attendaient certainement pas à une aussi lourde peine contre un patriote de la première heure ,qui avait repris les armes pour sauver son pays de la menace terroriste. « Chez nous, la Rahma n'est accordée qu'à ceux qui ont mis le pays à feu et à sang. On voit bien ce qui est arrivé à Mohamed Gharbi et à d'autres résistants, ici et ailleurs, humiliés et jetés en pâture, après avoir longtemps servi leur pays en guerre », regrette S. L., ancien patriote au nord de Chlef. Mohamed, la quarantaine, ayant fait partie des premiers groupes de l'autodéfense, abonde dans le même sens : « Gharbi ne mérite pas un tel sort, il a été au premier rang de la guerre déclarée aux terroristes dans sa région. Et s'il a tué ce repenti, c'est parce qu'il ne pouvait pas supporter ses menaces et provocations. C'est une honte pour le pays et à tous ceux qui se réclament de la résistance populaire, oubliant que c'est grâce à des hommes de la trempe de Gharbi que l'Algérie est restée debout. »