La desserte publique d'eau potable dans la commune d'Ighram alterne le bon et le moins bon, à se fier aux informations recueillies auprès des citoyens de nombreuses localités de la circonscription. « Nous endurons la pénurie d'eau surtout durant la saison estivale, mais dans certains villages comme Tighilt Mekhlouf ou Azzouna la situation est beaucoup moins reluisante », nous a indiqué un citoyen du village Laâzib Oulahdir. Pour M. Ibaliden, le P/APC, la pénurie d'eau est générée par la vétusté du réseau AEP, sujet à des fuites récurrentes d'eau. « Nous n'arrêtons pas de souder », déplore-t-il. « Nous avons bénéficié dans le cadre des programmes sectoriels de développement de la réfection d'un tronçon de 1500 mètres linéaires de la conduite de la chaîne de refoulement dont les travaux sont en cours, mais cela reste insuffisant », relève-t-il. Selon l'édile, l'APC est confrontée à un autre problème, celui du non recouvrement des redevances AEP, qui concerne près de la moitié des usagers. « Cela dure depuis l'année 1999 et si le problème persiste ce n'est pas faute d'avoir essayé de le régler à l'amiable avec les citoyens concernés », soutient un élu de l'APC. « Le recours aux coupures nous semble la solution la mieux indiquée pour contraindre les mauvais payeurs à honorer leurs factures d'eau », affirme notre interlocuteur. Sur un autre plan, le projet de bibliothèque accuse un retard considérable. Accordée depuis 2006 dans le cadre des fonds communs pour les collectivités locales, avec une autorisation de programme de 15 millions de dinars, l'infrastructure projetée au chef-lieu communal en est encore à sa phase d'étude de sol. « La réalisation de ce projet a été retardé par l'infructuosité des avis d'appel d'offres », nous explique le P/APC qui estime l'enveloppe budgétaire insuffisante pour couvrir la réalisation des corps d'état secondaires. « Nous aurons besoin d'une rallonge budgétaire pour cela », nous dit-t-il.